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Élection de Fatima Saadi à la tête du PAM : une nouvelle ère après la suspension d’Aboulghali

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Lors de sa 29e session, tenue ce samedi 19 octobre à Salé, le Conseil national du Parti Authenticité et Modernité (PAM) a désigné Fatima Saadi comme membre de la direction collégiale du parti. Elle succède ainsi à Salah Eddine Aboulghali, dont l’adhésion avait été suspendue début septembre.

Figure éminente au sein du Parti du Tracteur, Fatima Saadi s’est distinguée en occupant le poste de vice-secrétaire générale sous la direction d’Abdellatif Ouahbi et en étant plusieurs fois membre du bureau politique au cours des dernières législatures.

Avec l’élection de Saadi, le PAM marque une rupture définitive avec Aboulghali au sein de la direction collégiale, bien que la suspension de ce dernier au bureau politique ait été partiellement levée par la suite.

Le 11 septembre 2024, un communiqué officiel du parti avait motivé la suspension de Salah Eddine Aboulghali par des accusations de manquements graves aux statuts et aux valeurs fondamentales du PAM, ainsi qu’à la Charte éthique adoptée par l’organisation.

Le communiqué évoquait également l’examen d’un rapport détaillé contenant des plaintes personnelles, indépendantes de toute affaire de fonds publics, mais portant des accusations graves à l’encontre d’Aboulghali pour des violations statutaires et éthiques.

En conséquence, le bureau politique avait, à l’unanimité, voté la suspension d’Aboulghali de ses fonctions au sein de la direction collégiale et du bureau politique, transférant son dossier à la commission d’éthique.

Le 20 septembre, Aboulghali avait cependant annoncé la levée de sa suspension au sein de la direction collégiale, tout en précisant que la suspension au bureau politique restait en vigueur. Il avait exprimé son incompréhension vis-à-vis de cette décision, arguant qu’il demeurait un membre actif de la direction collégiale et qu’il considérait la suspension comme injustifiée, la liant à un différend commercial sans lien avec la politique.

Refusant de comparaître devant la commission d’éthique, Aboulghali dénonçait un procès d’intention et une tentative de politiser des affaires commerciales privées.

De son côté, Mohamed Mehdi Bensaid, porte-parole de la direction collégiale, avait confirmé lors d’une conférence de presse que plusieurs plaintes d’une gravité particulière, incluant des accusations d’escroquerie et de fraude, avaient été déposées contre Aboulghali. Il avait insisté sur la nécessité, pour le PAM, d’agir avec transparence tout en réaffirmant l’égalité de tous ses membres devant la loi.

Cette affaire a relancé le débat sur la question de l’éthique au sein du PAM, rappelant l’importance de l’application stricte des principes éthiques adoptés lors de son cinquième congrès national.

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