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El Otmani salue la fin du régime d’Al-Assad et appelle à l’unité syrienne

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Clap de fin sur cinq décennies de règne du parti Baas en Syrie. Ce dimanche, Bachar Al-Assad a fui le pays, laissant Damas entre les mains des rebelles. En réaction à cette annonce historique, Saad Dine El Otmani, ancien chef du gouvernement marocain, a salué la chute de ce qu’il a qualifié de « règne oppressif », tout en appelant à l’unité du peuple syrien pour relever les défis à venir.

Dans une publication sur la plateforme X (anciennement Twitter), El Otmani a écrit : « Louange à Dieu, le changement s’est accompli sans verser le sang du peuple syrien, qui mérite tout le bien. »

Il a poursuivi : « C’est le destin de tout tyran, peu importe la durée de son règne. Je souhaite au peuple syrien la stabilité, la construction d’institutions solides et un avenir prospère. »

L’ancien chef du gouvernement marocain a toutefois mis en garde contre les défis à venir : « Ce n’est qu’une étape. Elle sera suivie de grandes épreuves dues aux luttes d’influence des puissances mondiales, aux pressions des enjeux géopolitiques et aux menaces persistantes de l’occupation israélienne. »

El Otmani a également insisté sur l’importance de l’unité nationale pour surmonter cette transition délicate : « Ces défis imposent aux Syriens de privilégier l’entente, la coopération et l’humilité pour servir les intérêts de leur patrie commune. »

La chute du régime Assad : un tournant historique
Cette journée du 8 décembre marque le 12ᵉ jour de l’opération « Dissuasion de l’agression », menée par les forces rebelles. Ces dernières ont pris le contrôle de Homs avant de s’emparer de Damas aux premières heures de ce dimanche. L’opposition a également annoncé avoir investi le bâtiment de la radio et de la télévision.

Pendant ce temps, le président Bachar Al-Assad a quitté la capitale pour une destination encore inconnue. La Russie, alliée historique du régime syrien, a confirmé l’information, admettant implicitement son échec à maintenir le statu quo dans la région.

Des scènes de liesse dans la capitale
À Damas, la nouvelle a été accueillie avec un mélange de soulagement et d’émotion. Des milliers de manifestants se sont rassemblés dans les rues pour célébrer la chute d’un régime qui aura marqué des décennies de répression.

« C’est un jour que nous attendions depuis trop longtemps », a déclaré un habitant de la capitale. D’autres, pleurant de joie, scandaient des slogans appelant à l’unité nationale et à la reconstruction du pays.

Pour l’heure, un accord entre les rebelles et le Premier ministre syrien prévoit que ce dernier continue de gérer les affaires courantes jusqu’à la mise en place d’une transition politique.

Ce dénouement ouvre un nouveau chapitre pour la Syrie, après des années de guerre civile meurtrière, marquées par la souffrance de millions de Syriens déplacés ou réfugiés. Mais le chemin vers la paix durable reste semé d’embûches, alors que le pays se relève d’un conflit qui a redéfini son histoire moderne.

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