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Crise diplomatique : la France promet une riposte après l’expulsion de ses agents par l’Algérie

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Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a vivement réagi ce lundi à la décision des autorités algériennes d’expulser de nouveaux agents français en mission temporaire sur le sol algérien. Lors d’un point de presse tenu à Pont-l’Évêque (ouest de la France), le chef de la diplomatie française a dénoncé une mesure « brutale » et « incompréhensible », promettant une réponse « immédiate, ferme et proportionnée ».

« Le départ contraint d’agents français en mission temporaire est injustifié et injustifiable. Comme je l’ai fait le mois dernier, nous y répondrons de manière claire et déterminée, à la hauteur de l’atteinte portée à nos intérêts », a affirmé Jean-Noël Barrot. Il a également regretté une décision « contraire aux intérêts à la fois de l’Algérie et de la France ».

Cette déclaration survient alors que le chargé d’affaires de l’ambassade de France en Algérie — en l’absence de l’ambassadeur Stéphane Romatet, rappelé pour consultations — a été convoqué dimanche au ministère algérien des Affaires étrangères. À cette occasion, Alger lui a signifié l’expulsion de nouveaux fonctionnaires français en mission de renfort.

Aucun communiqué officiel n’a été publié côté algérien, mais l’information a été diffusée par l’agence de presse APS, qui évoque des « manquements répétés » de la France dans le respect des règles entourant la nomination de ses agents diplomatiques et consulaires en Algérie. Selon cette source, quinze fonctionnaires français auraient été déployés sans notification ni demande d’accréditation préalable, en violation des procédures diplomatiques établies.

En parallèle, les autorités algériennes reprochent à Paris de bloquer le processus d’agrément de plusieurs diplomates algériens : deux consuls généraux affectés à Paris et Marseille, ainsi que sept autres consuls, dont les dossiers seraient en attente depuis plus de cinq mois.

Ce nouvel épisode s’inscrit dans un climat déjà tendu. En avril dernier, Alger avait expulsé douze agents du ministère français de l’Intérieur, en réaction à l’arrestation d’un agent consulaire algérien en France. Paris avait répondu en miroir, en renvoyant le même nombre d’agents algériens et en rappelant son ambassadeur à Paris.

Ces tensions persistantes soulignent la fragilité des relations diplomatiques entre les deux pays, malgré les appels répétés à un dialogue apaisé.

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