Baitas dément toute trahison envers les étudiants en médecine et réaffirme la bonne foi du gouvernement
Le porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas, a réfuté catégoriquement toute accusation de trahison envers les étudiants en médecine, qui poursuivent leur boycott des cours et des examens depuis sept mois.
Lors de sa conférence de presse hebdomadaire tenue ce jeudi 18 juillet, à l’issue du Conseil de gouvernement, Baitas a déclaré : « Le gouvernement n’a jamais trahi personne et ne le fera jamais. Il est important d’aborder ce genre de questions avec précision et attention. »
Il a réitéré la position ferme du gouvernement sur la crise des étudiants en médecine, soulignant son engagement à « interagir de manière positive et de bonne foi » avec l’ensemble de leurs revendications et à répondre à tous les points soulevés lors des rounds de dialogue.
Baitas a également rejeté fermement les accusations de laxisme portées contre le gouvernement dans la gestion de ce dossier. Il a affirmé : « Il n’y a pas de volonté plus forte que celle du gouvernement pour résoudre ce problème. Le gouvernement n’a pas failli à sa mission, bien au contraire, il a fourni toutes les données techniques nécessaires pour répondre à toutes les questions soulevées. »
De son côté, le ministre de l’Enseignement supérieur et de l’Innovation, Abdellatif Miraoui, a également défendu les mesures gouvernementales prises pour faire face à la crise des étudiants en médecine, qui poursuivent leur boycott depuis sept mois. Il a imputé l’échec du dialogue aux étudiants et à leur comité national, tout en maintenant la programmation d’un nouveau calendrier d’examens la semaine prochaine.
Devant le Conseil des conseillers, le 16 juillet, Miraoui a expliqué que le gouvernement a « répondu positivement aux demandes des étudiants en médecine » et a organisé avec eux, depuis février 2024, pas moins de 14 réunions, dont certaines ont eu lieu la nuit, et qui se sont déroulées dans un climat de consensus. Cependant, selon lui, le gouvernement a été surpris par le changement de position du comité après son retour vers les étudiants et son rejet de la proposition gouvernementale.
Les dernières manifestations des étudiants en médecine ont eu lieu à Rabat, il y a deux jours, lors d’un rassemblement devant le Parlement. Les manifestants ont scandé des slogans exigeant le départ du ministre de son poste, le tenant responsable de l’aggravation de la crise.
En réponse aux accusations du ministre les accusant de manipuler les étudiants, les représentants des étudiants ont affirmé, par le biais de l’un de leurs responsables, que le Comité national des étudiants en médecine et en pharmacie « représente les étudiants de manière libre et indépendante », soulignant qu’il prend ses décisions uniquement sur la base du vote des étudiants « sans aucune ingérence ».
