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Le discours prononcé par Aziz Akhannouch lors de l’ouverture de l’université de la jeunesse du Rassemblement national des indépendants (RNI), ce vendredi à Agadir, a replacé au cœur du débat la question de l’éthique en politique. Le chef du gouvernement a insisté sur le fait que la politique doit reposer sur des principes et des valeurs morales, loin des discours populistes, des insultes et des diffamations. Pour lui, la politique sans éthique est synonyme de comportements sans moralité.
Avec une approche mesurée et un ton posé, Akhannouch a critiqué ses adversaires politiques sans jamais sombrer dans l’invective ou la diffamation. Il a également affirmé ne pas prêter attention aux attaques personnelles qui dépassent, selon lui, les limites de la bienséance politique. Sans mentionner de nom, il visait clairement Abdelilah Benkirane, secrétaire général du Parti de la justice et du développement (PJD) et ancien chef du gouvernement. Akhannouch a déploré que celui qui occupait autrefois ce poste se soit tourné vers un discours populiste, indigne de son ancienne fonction, et pratique une politique dénuée d’éthique.
En défendant le bilan de son gouvernement avec calme et assurance, Akhannouch a rappelé les grandes réalisations de son équipe, qu’il qualifie de « révolution sociale inédite », positionnant le Maroc comme la première nation sociale en Afrique. Il a notamment souligné l’extension de l’assurance maladie obligatoire à 10 millions de citoyens, avec un budget de 9,5 milliards de dirhams, et la mise en œuvre du programme de soutien social direct qui a bénéficié à près de 4 millions de familles.
Le chef du gouvernement a également mis en avant le dialogue social instauré pour améliorer les conditions de la classe moyenne, regroupant 4,2 millions de fonctionnaires et salariés des secteurs public et privé. La mise en œuvre de ces mesures est estimée à 44 milliards de dirhams.
Concernant le logement, Akhannouch a annoncé des aides directes pour l’acquisition d’un bien immobilier. Les bénéficiaires pourront recevoir jusqu’à 100 000 dirhams pour l’achat d’un logement dont le prix ne dépasse pas 300 000 dirhams, et 70 000 dirhams pour ceux dont la valeur est comprise entre 300 000 et 700 000 dirhams.
Il a également revenu sur les difficultés rencontrées depuis la formation de son gouvernement en 2021, confronté à des crises successives telles que l’inflation, la sécheresse, la pandémie de COVID-19 et le blocage de certaines réformes, notamment dans le domaine de l’eau. Malgré ces défis, Akhannouch a affirmé que son gouvernement a travaillé avec rigueur et respect des engagements pris auprès des citoyens.
En conclusion, il a réitéré que la politique doit être guidée par des valeurs morales et que le RNI ne se laissera pas distraire par les critiques populistes. Selon lui, la meilleure réponse à ses adversaires politiques réside dans l’accélération de la transformation du pays, en passant de la légitimité électorale à celle des réalisations concrètes.
