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Lors de sa visite aux États-Unis, le président français Emmanuel Macron a tenu une conférence de presse en compagnie de son homologue américain, Donald Trump, le lundi 24 février, à la Maison-Blanche. Après une poignée de main ferme, la rencontre a pris une tournure plus tendue lors de l'échange entre les deux leaders sur des sujets comme l'OTAN et l'aide à l'Ukraine.
C’est sur ce dernier point que le président français a interrompu Trump. Ce dernier avait affirmé, avec assurance, que l’Europe prêtait de l’argent à l’Ukraine, et qu’ils récupéreraient leur argent. Macron a rapidement rectifié : « Non, en réalité, l’Europe a financé 60 % de l’effort total de guerre, en combinant prêts, garanties et dons... ». Malgré l'explication, Trump est resté sceptique, exprimant son doute par un geste de la main et un air dubitatif.
Macron a poursuivi, précisant que la France avait également fait de véritables dons, en précisant que l’Europe détenait 230 milliards d’euros d'avoirs russes gelés. Il a souligné que ces fonds ne leur appartiennent pas et qu'ils sont actuellement gelés. « Si, lors des négociations avec la Russie, ces avoirs nous sont restitués, tant mieux ! », a ajouté Macron. Visiblement agacé, Trump a rétorqué : « Si vous y croyez, cela ne me dérange pas. Ce sont eux qui récupéreront leur argent, pas nous. »
Concernant les avoirs russes, environ 200 milliards d'euros ont été gelés en Europe après l'invasion de l'Ukraine par la Russie en février 2022, dont 90 % sont conservés en Belgique, à Euroclear. Dans le cadre d'un accord européen, la France a annoncé en septembre 2023 l'utilisation partielle des intérêts de ces fonds gelés pour financer des achats d'équipements militaires pour l'Ukraine. L’opération représente un montant de 300 millions d’euros pour 2024. En juillet, Bruxelles a déjà libéré une première tranche d'aide de 1,5 milliard d'euros.