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Le général Said Chengriha, chef d'état-major de l'armée algérienne, a entamé mardi une visite officielle en Mauritanie, à l'invitation du général El Mokhtar Bolle Chaabane, chef d'état-major des forces armées mauritaniennes.
La télévision algérienne a rapporté que « Chengriha a été accueilli par le Président de la République Islamique de Mauritanie, Mohammed Ould Ghazouani ».
Selon la même source, Chengriha « a remis au président mauritanien un message écrit de son homologue algérien, Abdelmadjid Tebboune », déclarant que « l'avenir réserve davantage d'opportunités pour approfondir les relations bilatérales entre les deux pays frères ».
Le ministère algérien de la défense a annoncé que « Chengriha et Bolle Chaabane discuteront des questions d'intérêt commun », sans donner plus de détails ni préciser la durée de la visite. Toutefois, les experts pensent que les deux responsables discuteront des développements dans la région du Sahel, où certains pays sont confrontés à des tensions sécuritaires.
Récemment, l'Algérie a intensifié ses efforts pour attirer la Mauritanie, notamment parce qu'elle est confrontée à un isolement croissant dans son environnement africain, à la suite de la détérioration de ses relations avec le Mali, le Niger et le Burkina Faso.
L'Algérie considère la Mauritanie comme une porte d'entrée pour regagner son influence déclinante dans la région, tandis que ses préoccupations en matière de sécurité la poussent à renforcer sa coopération avec Nouakchott.
Les affrontements entre l'armée malienne et les séparatistes touaregs suscitent des craintes en Algérie, qui subit encore le choc de l'annulation du fragile accord de paix qu'elle avait parrainé entre les deux parties.
Ces derniers temps, l'Algérie a cherché à mettre en garde contre les conséquences des événements au Mali pour la stabilité de la région, en particulier après les affrontements armés à ses frontières entre l'armée malienne, ses alliés russes et les groupes rebelles séparatistes.
La Mauritanie et le Mali partagent la plus longue frontière de la région, dépassant les deux mille kilomètres. En raison du manque de surveillance sécuritaire, des éléments de groupes armés liés à Al-Qaïda et à l'État islamique pénètrent fréquemment sur le territoire mauritanien après chaque opération de traque menée par l'armée malienne.