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Tout juste nommé à Matignon, Michel Barnier, qui a promis "des changements et des ruptures", a entamé vendredi des consultations avec son prédécesseur Gabriel Attal, désormais à la tête du groupe macroniste à l'Assemblée nationale, ainsi qu'avec les dirigeants des Républicains (LR), qui ont posé leurs conditions pour une participation au gouvernement.
"Nous voulons sortir la France de l'impasse et assumer nos responsabilités, mais seulement avec un programme garantissant des réponses aux préoccupations des Français", a déclaré Laurent Wauquiez, chef de file des Républicains à l'Assemblée, après sa rencontre à Matignon. Il a souligné des priorités comme "la revalorisation du travail", "les comptes publics", l'immigration et la sécurité.
De son côté, Gabriel Attal a écrit à ses collègues du groupe macroniste qu'il n'y aurait "ni blocage, ni soutien inconditionnel", après son entretien avec Barnier, consacré aux conditions d'une participation au gouvernement. Il a ajouté que des compromis avec d'autres forces politiques étaient possibles, mais a rappelé que "rien ne pourra se faire sans nous".
Les consultations se déroulent "très bien" et sont "pleines d'énergie", a simplement commenté Michel Barnier après avoir quitté Matignon pour se rendre à une réunion de travail avec Emmanuel Macron en fin de matinée.
Chargé de "former un gouvernement de rassemblement", Michel Barnier, 73 ans, sait qu'il devra trouver le bon équilibre pour éviter de tomber à la première motion de censure.
Lors de sa première déclaration, le nouveau Premier ministre a tendu la main à toutes les forces politiques représentées au Parlement, y compris le Rassemblement national, dont dépend en partie son avenir politique.