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Dans son numéro du 29 avril 2024, La Razon, média espagnol, pointe du doigt la préoccupation grandissante en Espagne concernant l'armement de l'Algérie, qui représente déjà plus de 82,4 % des dépenses militaires espagnoles, tandis que l'effort militaire du Maroc ne dépasse pas le quart de celui de l'Espagne. La Russie demeure le principal fournisseur d'armes de l'Algérie, malgré le désaccord occidental sur son implication en Ukraine, tandis que les États-Unis et Israël sont les principaux fournisseurs du Royaume.
En 2023, l'Algérie a alloué un total de 18,3 milliards de dollars à ses forces armées, enregistrant une croissance de 76 % en un an seulement, la plus forte augmentation de ses dépenses militaires de son histoire. En revanche, le Maroc a réduit ses dépenses militaires pour la deuxième année consécutive, les maintenant à 5,2 milliards de dollars, bien que ce chiffre reste nettement supérieur aux 3,7 milliards de dollars alloués cinq ans plus tôt. Cette réduction intervient malgré l'escalade des tensions avec l'Algérie, entraînant une suspension des relations diplomatiques entre les deux pays en 2021, tout en participant à une course aux armements régionale.
Cette course à l'armement suscite des inquiétudes de l'autre côté de la Méditerranée. La question posée par la publication espagnole est évocatrice : "Et si le véritable danger pour l'Espagne de l'autre côté du détroit venait de l'Algérie et non du Maroc ?". Cette interrogation reflète les préoccupations de nombreux médias et observateurs espagnols, qui peinent à expliquer l'escalade de l'armement algérien, en l'absence de conflit régional et malgré les tensions diplomatiques entre Alger et Madrid.