Getting your Trinity Audio player ready... |
Le Premier ministre Gabriel Attal a déclaré dimanche soir son intention de relever le plan Vigipirate de la France au niveau le plus élevé, baptisé "urgence attentat", à la suite de l'attentat de Moscou revendiqué par le groupe djihadiste État islamique (EI).
Gabriel Attal a expliqué : "Compte tenu de la revendication de l'attentat par l'État islamique et des menaces qui pèsent sur notre pays, nous avons décidé de porter le niveau de vigilance du plan Vigipirate à son maximum : urgence attentat." Cette décision a été prise à l'issue d'un conseil de défense qui s'est tenu à l'Élysée. Le plan Vigipirate avait été abaissé au niveau 2 ("sécurité renforcée - risque attentat") le 15 janvier.
Les services du Premier ministre ont indiqué que "la revendication de l'attentat de Moscou émane de l'État islamique au Khorassan. Cette organisation représente une menace pour la France et a été associée à plusieurs projets d'attentats déjoués récemment dans plusieurs pays européens, dont l'Allemagne et la France".
Le Premier ministre a également demandé au secrétaire général de la défense et de la sécurité nationale de réunir lundi matin l'ensemble des services de sécurité concernés par ce relèvement du niveau Vigipirate. La dernière activation du niveau "urgence attentat" remonte à l'attentat d'Arras du 13 octobre dernier. Ce niveau a été abaissé au niveau 2 le 15 janvier, comme le rapporte Le Figaro.
À quelques mois des Jeux olympiques de Paris (26 juillet-11 août), Emmanuel Macron a présidé dimanche soir un conseil de défense à l'Élysée pour évoquer "l'attentat de Moscou et ses conséquences". L'attentat, qui a eu lieu vendredi à la mairie de Crocus, près de Moscou, a fait au moins 137 morts et 182 blessés, selon le dernier bilan. Les enquêteurs fouillent toujours les décombres du bâtiment, ravagé par un incendie déclenché par les assaillants.
L'attaque a été revendiquée par l'État islamique, mais Moscou n'a pas encore confirmé cette allégation. Samedi, Vladimir Poutine a évoqué la possibilité d'une attaque ukrainienne, affirmant que les assaillants avaient été appréhendés "alors qu'ils se dirigeaient vers l'Ukraine".
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accusé son homologue russe de chercher à "rejeter la responsabilité" sur son pays. Adrienne Watson, porte-parole du Conseil national de sécurité de la Maison Blanche, a déclaré que l'EI était "seul responsable" du massacre et qu'il n'y avait "aucune implication ukrainienne". Cet attentat est le plus meurtrier commis en Russie depuis une vingtaine d'années et le plus sanglant revendiqué par l'EI en Europe.