Appel à la poursuite en justice : Le syndicat de l'enseignement supérieur à l'école de traduction roi Fahd de Tanger monte au créneau
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Le bureau local du syndicat national de l'enseignement supérieur à l'école de traduction roi Fahd de Tanger a appelé à la poursuite en justice de toute personne impliquée dans le tollé provoqué par l'annonce de l'école d'ouvrir une filière de traduction arabe-amazigh-français, et ce qui y est inclus de falsification en classant l'amazigh comme langue étrangère.
Dans un communiqué, le bureau local du syndicat susmentionné a appelé à la nécessité de "respecter les structures et le conseil de l'institution en tant qu'instance décisionnelle suprême, ce qui préserve la réputation de l'école héritée de ne pas tomber dans des erreurs qui attisent la discorde au sein de l'opinion publique concernant la langue amazighe en tant que langue officielle des Marocains".
Le communiqué a imputé la responsabilité de l'erreur au directeur de l'école de traduction roi Fahd qui "a insisté pour ne pas revenir aux structures de l'institution pour élaborer un projet national qui traduit les objectifs réels et sincères de cette filière, d'une manière qui sert l'intérêt général du pays, ce qui l'a poussé à recourir à une partie externe sans rapport avec les messieurs et mesdames les professeurs, pour préparer le dossier descriptif de cette filière".
La même source a souligné que "les messieurs et mesdames les professeurs n'ont aucun rapport avec la formulation qui a été envoyée à la présidence de l'université et au ministère, et avec ce qui a été diffusé au public", soulignant qu'"ils (les professeurs) ont toujours demandé, comme le confirment leurs positions documentées, à être impliqués dans l'élaboration de ce projet, pour éviter que cette catastrophe ne se produise".
Le bureau local du syndicat national de l'enseignement supérieur a attiré l'attention sur le fait que l'objectif sincère des enseignants est de "fournir les conditions scientifiques et pédagogiques pour garantir le succès de cette filière, en tant qu'aspiration populaire et nationale qu'il n'y a pas lieu de surenchérir, et par conséquent, ils tiennent l'administration de l'institution responsable des conséquences de ses décisions individuelles".
Le syndicat a affirmé que "les enseignants n'ont pas été impliqués et consultés dans cette démarche entreprise par l'administration de l'école de traduction roi Fahd et dans laquelle elle a impliqué la présidence de l'université".
Le communiqué a rappelé que "l'amazigh est une langue officielle consacrée par la constitution et l'histoire en vertu de l'article 5 comme langue officielle de l'État, et elle est, de plus, avec ses trois composantes rifain, tachelhit et souss, un patrimoine commun à tous les Marocains sans prédominance d'une composante sur les deux autres".
L'école de traduction roi Fahd de Tanger a présenté ses excuses, hier jeudi, pour "l'erreur non intentionnelle" commise dans la note relative à l'accès à l'école au titre de l'année universitaire 2024-2025 après avoir classé la langue amazighe parmi les langues étrangères dans les matières des tests des candidats.
Et dans une tentative d'éloigner le ministre de l'enseignement supérieur, Abdellatif Miraoui, du tumulte des critiques qui l'ont ciblé, l'école de traduction roi Fahd de Tanger a affirmé, dans un communiqué explicatif, que la fiche jointe à la note relative à l'accès à l'école de traduction roi Fahd "a été préparée au niveau de cette institution, comme il est d'usage, d'autant plus que cette école est la seule institution universitaire spécialisée dans la formation en traduction écrite et simultanée".
Le communiqué explicatif a indiqué que "le problème a été résolu à temps, et qu'en conséquence, la fiche a été publiée dans sa version correcte dans l'enceinte de l'institution et sur son site Web institutionnel".
L'école de traduction roi Fahd de Tanger a présenté ses "profondes excuses à tous les Marocains pour cette erreur non intentionnelle" et a affirmé que "cette institution, avec toutes ses composantes, s'engage résolument à consacrer le caractère officiel de la langue amazighe en l'incluant dans son offre de formation, en prenant l'initiative concrète de créer une nouvelle filière de traduction écrite qui s'appuie sur la langue amazighe".