Maroc : Taux de chômage en hausse à 13,7% au T1 2024 : Inquiétude croissante sur l'emploi des jeunes et des diplômés
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Le chômage continue de grimper au Maroc, atteignant un nouveau record de 13,7% au premier trimestre 2024, selon le Haut-Commissariat au Plan (HCP). Cette situation, qui touche particulièrement les jeunes et les diplômés, suscite une vive inquiétude quant à l'avenir du marché du travail marocain.
D'après la dernière note d'information de la Haut-Commissariat au Plan (HCP) sur la situation du marché du travail, le taux de chômage au Maroc a connu une augmentation de 0,8 point au premier trimestre 2024, pour atteindre 13,7%.
Cette hausse est observée aussi bien en milieu urbain (0,5 point à 17,6%) qu'en milieu rural (1,1 point à 6,8%). Le chômage touche davantage les femmes (20,1%) que les hommes (12%). Le nombre de chômeurs a augmenté de 96 000 personnes, passant de 1 549 000 à 1 645 000, soit une hausse de 6%.
Le chômage des jeunes (15-24 ans) s'est aggravé de 0,6 point à 35,9%, et celui des 25-34 ans de 1,1 point à 22%. La situation est également préoccupante pour les diplômés, dont le taux de chômage s'élève à 20,3%, avec une augmentation plus marquée pour les titulaires de qualifications professionnelles (25,4%) et du baccalauréat (23,6%).
Le sous-emploi, quant à lui, a légèrement baissé à 10,3% au niveau national. Cependant, le nombre de personnes en situation de sous-emploi lié au nombre d'heures de travail a augmenté de 63 000, passant de 513 000 à 576 000. À l'inverse, le sous-emploi lié au revenu insuffisant ou à l'inadéquation du travail aux qualifications a diminué de 69 000 personnes, passant de 562 000 à 493 000.
Les secteurs les plus touchés par la baisse du sous-emploi sont le bâtiment et les travaux publics (-1,4 point à 19%) et l'industrie (-0,8 point à 6,3%). En revanche, les secteurs de l'agriculture, de la forêt, de la pêche et des services ont enregistré une légère hausse, respectivement de 0,4 point à 12,1% et de 0,5 point à 8,3%.
Ces données mettent en évidence la persistance des difficultés sur le marché du travail marocain, notamment en ce qui concerne l'emploi des jeunes et des diplômés. Des efforts soutenus sont nécessaires pour stimuler la création d'emplois décents et pour mieux adapter les formations aux besoins du marché.