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Abdelssamad Kayouh : Réformes et perspectives pour le transport mixte au Maroc

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Le ministre des Transports et de la Logistique, Abdelssamad Kayouh, a annoncé que la commission des transports avait traité 595 dossiers relatifs au transport mixte en 2024, conformément aux cadres législatifs et réglementaires en vigueur. Mettant en avant la priorité accordée à ce domaine, il a souligné l’importance d’améliorer l’offre de transport, notamment en milieu rural, afin de répondre aux besoins croissants des citoyens.

Lutte contre le transport clandestin et régularisation

Dans une réponse écrite au député Driss Sentissi, chef du groupe parlementaire du Mouvement Populaire, M. Kayouh a détaillé les mesures prises pour encadrer le secteur et lutter contre le transport clandestin. Il a expliqué que les opérateurs informels peuvent désormais régulariser leur situation en déposant des demandes d’autorisation pour exploiter des services de transport mixte dans leurs zones d’activité. Ces demandes sont examinées par la commission des transports sur la base des rapports fournis par les commissions provinciales compétentes.

Coordination et optimisation des processus
Pour renforcer l’efficacité des procédures, le ministère multiplie les correspondances avec les préfets et gouverneurs, leur demandant d’examiner les itinéraires proposés pour les autorisations en fonction des besoins socio-économiques locaux. M. Kayouh a également plaidé pour une accélération des travaux des commissions provinciales afin de réduire les délais de traitement.

Le ministre a par ailleurs recommandé d’élargir la participation des acteurs locaux, notamment les représentants du transport mixte, conformément aux dispositions légales en vigueur. Cette approche vise à garantir une meilleure inclusion et une transparence accrue dans les délibérations des commissions provinciales.

Vers une mobilité durable et inclusive
Dans le cadre d’une stratégie de développement durable, le ministère travaille à l’élaboration d’une charte nationale de la mobilité durable et inclusive. Cette initiative, alignée sur le nouveau modèle de développement, ambitionne d’assurer un transport sécurisé, fiable et de qualité, particulièrement dans les zones rurales.

Une collaboration active entre le ministère des Transports et celui de l’Intérieur accompagne également le projet de régionalisation avancée. Cette synergie vise à appuyer les conseils régionaux dans leurs responsabilités liées au transport, en tenant compte des spécificités locales tout en respectant les cadres juridiques.

Encadrement réglementaire et sécurité
M. Kayouh a rappelé que l’exercice du transport collectif routier nécessite des autorisations préalables, en vertu du dahir n° 1.63.260, qui impose également des licences spécifiques pour chaque véhicule. Toute activité non autorisée constitue une infraction grave, pouvant entraîner des sanctions.

Depuis 2013, un cahier des charges encadre l’exploitation des services de transport en milieu rural. Ce document établit des critères précis pour les opérateurs, garantissant transparence et sécurité, tout en répondant aux besoins des usagers en termes de confort et de qualité.

Perspectives d’avenir

En conclusion, Abdelssamad Kayouh a affirmé que le ministère poursuivrait ses efforts pour structurer le secteur du transport mixte et améliorer l’offre de mobilité au Maroc. Ces initiatives visent à réduire les disparités régionales, à promouvoir une mobilité inclusive et à renforcer la qualité de vie, en particulier pour les populations rurales.

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