Pendant de nombreuses décennies, l’espace aérien du Sahara a été sous la gestion des îles Canaries, conformément aux normes établies par l’Organisation de l’aviation civile internationale des Nations Unies. Enaire, une entreprise publique relevant du ministère des Transports espagnol, assurait cette gestion, conférant ainsi à l’Espagne le contrôle en raison du statut de l’État du Protectorat sur la région. Cependant, une évolution significative est survenue récemment.
Le Premier ministre espagnol, Pedro Sánchez, rompant avec la position traditionnelle de l’Espagne, a non seulement reconnu la souveraineté du Maroc sur le Sahara, mais s’est également engagé à transférer la gestion de l’espace aérien à Rabat selon Okdiaro. Cette transition sera officialisée lors de la prochaine visite de Pedro Sánchez au Maroc. Si le Maroc prend en charge le contrôle aérien, cela pourrait entraîner un afflux économique substantiel pour le pays, ainsi qu’une plus grande autonomie militaire pour mener des opérations dans le Sahara occidental.
En d’autres termes, cette décision de Sánchez pourrait donner au Maroc un moyen stratégique d’influencer davantage la situation au Sahara, soulevant des questions sur l’impact potentiel sur le peuple sahraoui.