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Trump prépare un retour en force économique au Sahara marocain via la DFC

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Le président américain Donald Trump s’apprête à relancer d’ambitieux projets d’investissement au Sahara marocain, portés par la U.S. International Development Finance Corporation (DFC), marquant ainsi la levée des restrictions imposées sous l’administration Biden. C’est ce que révèle le site d’investigation Africa Intelligence, qui rapporte que l’Agence nationale de sécurité a donné son feu vert à la présence d’investisseurs américains dans la région, après avoir évalué positivement la situation sécuritaire, en dépit des menaces récurrentes du Polisario à l’encontre des acteurs économiques étrangers.

L’aval donné aux entreprises américaines pour s’implanter dans le Sahara illustre, la volonté de Trump de générer rapidement des retombées économiques, tout en positionnant les États-Unis en pionniers sur un marché prometteur. Cette initiative s’inscrit également dans une dynamique d’ouverture à l’égard de l’expérience marocaine, notamment autour de l’Initiative Atlantique, portée par le Royaume comme levier stratégique pour l’intégration économique des pays africains à façade maritime.

Les États-Unis perçoivent d’ailleurs cette région comme un espace stratégique pour les investissements dans les secteurs de l’énergie et des énergies renouvelables, grâce à son fort potentiel naturel et humain.

L’administration américaine semble ainsi vouloir capitaliser sur les Accords d’Abraham en traduisant ses engagements en actions concrètes, notamment par l’implantation effective d’entreprises américaines dans le Sahara.

À noter qu’en janvier 2020, deux semaines avant l’investiture de Joe Biden, une importante délégation de la DFC avait visité le Maroc pour explorer les opportunités d’investissement, dans la foulée de l’annonce d’un plan d’investissement de 5 milliards de dollars au Maroc et en Afrique du Nord.

Peu après cette visite, la plateforme Dakhlaconnect.com a été lancée pour promouvoir l’investissement et le marketing territorial de la région Dakhla-Oued Eddahab, en présence du vice-secrétaire d’État américain David Schenker et du ministre marocain des Affaires étrangères Nasser Bourita. Ce projet a été cofinancé par le Bureau des affaires du Proche-Orient et l’Initiative de partenariat au Moyen-Orient, en accompagnement de l’ouverture d’un consulat américain à Dakhla.

Cependant, à l’arrivée de Joe Biden à la Maison-Blanche, ces dynamiques ont été largement gelées, plusieurs membres du Congrès ayant exprimé leur opposition à toute initiative politique ou économique renforçant la reconnaissance américaine de la souveraineté marocaine sur le Sahara. Malgré cela, la DFC a maintenu ses contacts avec les autorités marocaines.

En avril 2024, sous l’égide du secrétaire d’État Antony Blinken, le Département d’État américain a consenti à financer des projets visant à promouvoir une croissance économique inclusive à Dakhla et Laâyoune, pour un montant pouvant atteindre 500 000 dollars. Mais c’est véritablement avec le retour imminent de Donald Trump à la présidence que la voie semble s’ouvrir pour des investissements américains massifs dans la région.

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