Selon un communiqué publié sur la plateforme X, une délégation militaire marocaine dirigée par l’inspecteur général des FAR, le général Mohammed Berrid, a participé les 14 et 15 août à Stuttgart, en Allemagne, à la cérémonie d’installation du général Dagvin Anderson à la tête de l’AFRICOM.
Le général américain Dagvin Anderson a officiellement succédé au général Michael Langley à la tête de l’AFRICOM, le Commandement militaire des États-Unis pour l’Afrique. Sa nomination a été validée il y a dix jours par le Sénat américain, sur proposition du président Donald Trump.
Lors de son audition devant les sénateurs, plusieurs médias ont rapporté que Washington prépare une
refonte majeure de sa présence militaire sur le continent. Les États-Unis envisageraient en effet de
créer un commandement indépendant pour les opérations en Afrique, séparé de l’USAREUR-AF
(Armée de terre américaine en Europe et en Afrique), marquant ainsi une rupture institutionnelle
importante.
Dans cette perspective, le Maroc figure parmi les pays pressentis pour accueillir le futur quartier général du commandement. Une option qui renforcerait le rôle stratégique de Rabat dans la Monde coopération militaire avec les États-Unis, déjà marqué par des exercices conjoints d’envergure comme African Lion.
Cette réorganisation intervient dans un contexte de forte rivalité géopolitique en Afrique, où la Chine
et la Russie accentuent leur influence à travers des investissements économiques, des partenariats
sécuritaires et une présence militaire croissante. Pour Washington, il s’agit de réaffirmer son leadership
et de sécuriser ses partenariats stratégiques sur le continent.
Le choix du Maroc, s’il se confirmait, consacrerait le Royaume comme un partenaire clé de la stratégie
américaine en Afrique, au moment où les équilibres géopolitiques du continent sont plus disputés que
jamais.
