Tensions croissantes entre le ministère de l’Intérieur et les syndicats des employés des autorités locales
Le ministère de l’Intérieur a décidé de poursuivre les procédures de licenciement contre les employés des autorités locales participants à la grève de trois jours.
Les correspondances adressées par le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, aux walis des régions et aux directeurs régionaux indiquent qu’« en ce qui concerne la question de la grève des employés des communes régionales, le ministère de l’Intérieur, par l’intermédiaire de ses représentants dans les régions et les provinces, a appelé les présidents des communes régionales en tant que superviseurs du licenciement des travailleurs, à mettre en œuvre la procédure de retenue sur le salaire des employés absents du travail automatiquement lors de chaque grève. »
En coordination directe avec le trésorier au niveau local via la plateforme numérique, l’intégration conformément à la règle du salaire des travailleurs, considérant que l’absence due aux grèves ne fait pas partie des cas d’absences autorisés par la loi.
De son côté, l’Union nationale des employés des collectivités locales et de l’administration déléguée, affiliée à la Confédération démocratique du travail, a expliqué dans un appel adressé à l’ensemble de ses membres, que ce programme de lutte est une protestation contre la poursuite des restrictions sur les libertés syndicales, le licenciement abusif, la retenue injustifiée des salaires pour cause de grève et la fermeture continue du secteur du dialogue depuis mars 2023, contrairement aux autres secteurs ministériels, en plus de la protestation contre la tentative du ministère de l’Intérieur d’imposer un système de base injuste qui ne répond pas aux moindres revendications des travailleurs du secteur et met en danger leur avenir professionnel pendant des années.