Syndicat : La participation des employés de la Caisse Marocaine de Retraite à la grève générale atteint 85%
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Le syndicat des employés de la Caisse Marocaine de Retraite, affilié à l'Union Générale des Travailleurs du Maroc, a annoncé que le taux de participation des salariés de la caisse à la grève nationale générale du 5 février 2025 a atteint près de 85 %. Cette mobilisation s’est manifestée par une action de protestation organisée ce jour-là.
Dans un communiqué, le syndicat a précisé que cette manifestation visait à protester « contre la gestion gouvernementale des dossiers sociaux affectant les travailleurs (le projet de loi sur le droit de grève, la réforme des retraites et l’intégration de la CNOPS dans le régime de la sécurité sociale), et à témoigner de la solidarité envers la classe ouvrière ciblée par la loi sur le droit de grève, qui impose des conditions inaccessibles à l'exercice de ce droit fondamental, considéré comme un moyen essentiel de protestation et de défense des droits des travailleurs ».
Le communiqué a ajouté que le syndicat de la Caisse a exprimé sa position à ce sujet par les slogans portés par les manifestants, soulignant que « le droit de grève est un droit constitutionnel, inscrit dans toutes les conventions internationales, et il constitue l’un des droits humains les plus fondamentaux ».
Le même communiqué a insisté sur la nécessité de « ramener ce projet de loi sur la table des négociations pour un nouvel échange avec tous les partenaires sociaux, en vue de parvenir à une société empreinte de paix et de développement social ».
Dans un précédent communiqué, le syndicat avait exprimé sa consternation suite au vote du groupe de l’Union Générale des Travailleurs du Maroc au Conseil des conseillers, le 3 février 2025, en faveur de la loi organique sur le droit de grève.
Le syndicat de la Caisse Marocaine de Retraite a réaffirmé son rejet du texte adopté par le Conseil des conseillers, soulignant qu’il « cible la classe ouvrière à travers des clauses restrictives qui rendent l’exercice de ce droit quasiment impossible ».
Il a également déploré que, par cette loi, « la classe ouvrière soit présentée sur un plateau d’or aux investisseurs nationaux et étrangers », tout en relevant que « la classe moyenne, les travailleurs du secteur public, des établissements publics et des collectivités locales sont moins affectés que ceux du secteur privé ».
Le syndicat a précisé qu’aucune loi sur le droit de grève ne l’empêcherait d’exercer son droit constitutionnel, affirmant sa disponibilité à défendre les droits des employés de la Caisse Marocaine de Retraite « à tout moment où leurs droits seraient menacés ».
En outre, il a annoncé avoir préparé une « protection syndicale au sein de l’institution, avec 85 % de la main-d'œuvre composée de militantes et de militants, renforçant ainsi son immunité syndicale pour défendre ses acquis et préserver les droits des travailleurs », prêts à se battre « de toutes leurs forces pour les protéger ».