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Brahim Ghali vient d'être réélu hier, vendredi à l'âge de 73 ans, secrétaire général du Front Polisario pour une période de trois ans et à la majorité des deux tiers, sur la base d’un programme belliciste pour contenter une jeunesse de plus en plus désabusée de la situation précaire dans les camps.
Pour y arriver, il a verrouillé les conditions d’accès aux postes de direction du mouvement séparatiste, à savoir d’avoir un passé de guérillero. La reconduction de Ghali, qui finalement était attendue, est un signe supplémentaire de la calcification du Polisario qui refuse, avec le soutien d’Alger, tout compromis politique et qui fatalement s’isole davantage sur la scène internationale.
Le Rapporteur de la Commission électorale, M. Mohamed Mohamed Ismail, a souligné que la Commission électorale n’a enregistré aucune violation ou obstacle empêchant les personnes interrogées d’accomplir leur devoir électoral.
Il a ajouté que le nombre de votes exprimés atteignait 1 870, dont 1 816 valides et 54 invalides. Brahim Ghali a obtenu 1 253 des suffrages exprimés, 69%, tandis que son rival, M. Bashir Mustafa, a obtenu 563 des suffrages exprimés, 31%.
Ce vote a eu lieu dans le cadre du 16è congrès qui s’est tenu dans le sud algérien, auquel ont participé plusieurs dirigeants du polisario, pour décider « de l’avenir de la cause sahraouie » et établir les priorités du mouvement, parmi lesquelles la formation du secrétariat et l’élection du secrétaire général, soit la plus haute « autorité » du polisario.
Au cours de cette réunion, les membres du polisario ont adopté une sorte de plan d’action qui ne vise que l’intensification de la lutte armée. Un déjà-vu puisque c’est la même carte qu’ils ont joué en 2020 après leur retrait unilatéral de l’accord de cessez-le-feu de 1991.
