Scandale à Royal Air Maroc : Réembauche controversée des pilotes licenciés avec des contrats lucratifs
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La compagnie aérienne marocaine "Royal Air Maroc" (RAM) a été secouée par un scandale retentissant, mettant en lumière le chaos dans la gestion financière de la compagnie sous la direction du PDG Abdelhamid Addou.
Des sources bien informées ont révélé que des pilotes licenciés de la compagnie, au nombre de 65, au titre de la clause de "licenciement économique" suite aux répercussions de la pandémie COVID-19 en 2020, ont été réembauchés ces derniers mois, sur décision du PDG de Royal Air Maroc, Abdelhamid Addou.
Selon les mêmes sources, les pilotes réengagés par la compagnie marocaine ont déjà perçu des indemnités allant de 450 millions de centimes à 650 millions de centimes suite à leur licenciement.
Les mêmes sources ont confirmé que ces pilotes ont été réengagés avec de nouveaux contrats et des salaires au moins équivalents à leurs anciens salaires, qui sont supérieurs à ceux d'Iberia et équivalents à ceux d'Air France, et le double de ceux de Turkish Airlines, afin de gérer les vols de Royal Air Maroc.
Une source officielle au sein de la compagnie a qualifié le renouvellement de nouveaux contrats avec les pilotes licenciés, avec des salaires et des avantages substantiels, de "chaos auquel il faut mettre fin", soulignant que les décisions incompréhensibles du directeur de la RAM ont causé à la compagnie des pertes importantes et de lourdes dettes au cours des six dernières années. Elle a cité l'exemple du licenciement des pilotes, qui a coûté 37 milliards de centimes avant qu'ils ne soient réembauchés avec de nouveaux contrats et des avantages substantiels.
La RAM a du mal à faire face aux conséquences de la pandémie du COVID-19, ce qui a poussé l'Etat à injecter 600 milliards de centimes en 2020 et 270 milliards de centimes supplémentaires dans son budget pour gérer les salaires des employés. A noter que le PDG de la RAM a vendu dix avions de la flotte de la compagnie en 2023 pour "survivre", avant de conclure un contrat de leasing de six avions "737" d'une valeur de 300 millions de dollars avec la société américaine Air Lease Corporation (cotée à la bourse de New York).
A noter que l'Etat a signé un contrat-programme avec Royal Air Maroc pour l'achat de 150 nouveaux avions d'ici 2037, pour un coût estimé à 25 milliards de dollars. En réaction aux décisions impromptues du PDG de Royal Air Maroc, Abdelhamid Addou, les Marocains ont qualifié la situation à la RAM de gaspillage de l'argent public.
Les Marocains ont exprimé leur indignation sur les réseaux sociaux face à l'éviction des pilotes, puis à leur réembauche avec de nouveaux contrats et des avantages substantiels, considérant qu'il s'agit d'une corruption flagrante au sein de la compagnie.