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L'Envoyé personnel du Secrétaire général des Nations Unies pour le Sahara, Staffan de Mistura, a présenté mardi soir son bilan d'étape à Antonio Guterres. Depuis New York, il a rencontré la partie algérienne ainsi qu'un représentant du Polisario, avant de faire sa présentation devant le Conseil de sécurité. Pendant ce temps, l'Algérie a envoyé un message clair à la communauté internationale.
Staffan de Mistura est attendu ce soir devant le Conseil de sécurité de l'ONU pour présenter les conclusions de sa dernière tournée régionale, pendant laquelle il s'est rendu notamment au Maroc et en Mauritanie.
L'émissaire onusien a élargi le spectre de ses rencontres en allant également vers des pays non directement impliqués dans le conflit du Sahara, comme l'Afrique du Sud, le Royaume-Uni et la Russie, membres du Conseil de sécurité.
La nouveauté de cette réunion d'étape, qui marque les progrès réalisés dans le traitement du dossier, c'est la participation de l'Algérie, partie prenante au conflit, au sein du Conseil de sécurité en tant que membre non permanent.
L'Algérie, qui a connu plusieurs revers diplomatiques sur la question du Sahara ces dernières années au profit du Maroc, risque d'assister avec gêne à cette présentation de Staffan de Mistura.
Le diplomate italo-suédois a entrepris plusieurs initiatives ces derniers mois pour relancer le processus des tables rondes, mécanisme onusien choisi pour faire avancer le dossier du Sahara vers une solution politique consensuelle, en présence des quatre parties concernées.
La présence de l'Algérie devrait permettre de la confronter à ses responsabilités et de souligner que le régime algérien entrave le règlement du conflit en refusant de reprendre les tables rondes, au point mort depuis 2019.
Les pays membres du Conseil de sécurité soutiennent le plan d'autonomie marocain, en particulier la France et les États-Unis, qui reconnaissent la souveraineté du Maroc sur le Sahara. La Russie, pour sa part, a vu ses relations avec l'Algérie se refroidir depuis le début de la guerre en Ukraine.
Staffan de Mistura pourra rendre compte des développements de la question du Sahara après ses visites régionales et ses rencontres avec les principales parties prenantes ainsi qu'avec les parties non concernées.
La diplomatie algérienne, quant à elle, a multiplié les mouvements en amont du briefing de Staffan de Mistura, en recevant notamment le secrétaire d'État adjoint pour l'Afrique du Nord et les Affaires du Proche-Orient des États-Unis, communément appelé « monsieur Sahara ». Une rencontre entre le président algérien et le chef du Polisario a également été organisée pour afficher le soutien continu de l'Algérie au séparatisme.