Le chef du gouvernement espagnol est tenu d’effectuer, dans les jours à venir, un passage devant la plénière de la Chambre des représentants pour réexpliquer son soutien au plan marocain d’autonomie au Sahara. La comparution de Pedro Sanchez est une initiative du groupe du Parti populaire, ayant eu l’adhésion de la coalition d’extrême gauche, Unidas-Podemos, membre de la majorité gouvernementale au pouvoir depuis janvier 2020. Les indépendantistes catalans et basques ont également approuvé la requête. Et il en est de même pour Vox.
Ainsi, l’opposition se montre quasi-unanime et partage la volonté de faire pression sur le gouvernement qui avait fait un revirement diplomatique sans précédent en soutenant le plan d’autonomie pour le Sahara, à l’instar de l’Allemagne et d’autres pays européens. Une initiative qui a été loin de faire l’unanimité en Espagne.
Le PP reproche au gouvernement «l’opacité absolue» de sa politique extérieure, surtout en ce qui concerne le Maroc. La première formation de l’opposition à la Chambre basse a exigé de Pedro Sanchez qu’il informe les députés sur les positions prises par son gouvernement lors de la Réunion de Haut Niveau avec le Maroc, du 1er et 2 février à Rabat, sur le Sahara et l’ouverture des postes de douanes à Sebta et Melilia.
Ce n’est pas la première fois que le gouvernement espagnol s’explique sur les relations avec le Maroc. Le ministre des Affaires étrangères, José Manuel Albares, s’est présenté, mardi, devant la commission des affaires étrangères de la Chambre des représentants pour répondre aux questions des députés sur ce sujet. Le Chef de la diplomatie espagnole a profité de ses passage au Parlement et de ses sorties médiatiques pour louer les retombés positives de la reprise de la coopération entre Rabat et Madrid à tous les niveaux.