Sahara marocain: L'ambassadrice américaine en Algérie alimente les tensions avec des déclarations controversées

L'ambassadrice américaine en Algérie, Elizabeth Moore Aubin, a suscité des critiques et des préoccupations diplomatiques en abordant la question du Sahara lors d'une interview. Sa volonté de se rendre dans les camps de Tindouf pour rencontrer le Polisario a été fortement critiquée, surtout qu'elle ne correspond pas à la position officielle des États-Unis sur le Sahara.

En effet, les États-Unis reconnaissent la souveraineté totale du Maroc sur le Sahara, comme annoncé lors de la signature d'une déclaration tripartite entre le Maroc, les États-Unis et Israël en décembre 2020. Lors d'une interview avec le média algérien El Watan, l'ambassadrice n'a pas distingué clairement les deux sujets, évoquant simplement qu'ils étaient "très importants pour l'Algérie et sa politique étrangère".

Sa déclaration a été interprétée comme une tentative de complaisance envers le régime algérien. Elle a affirmé que "l'Algérie et les États-Unis conviennent que Staffan De Mistura devrait avoir l'espace et l'opportunité de travailler pour une solution politique au Sahara occidental".

Cette prise de position intervient dans le contexte de la récente visite de l'Envoyé personnel du Secrétaire général de l'ONU, Staffan de Mistura, en Afrique du Sud, un pays allié de l'Algérie dans l'affaire du Sahara. Le Maroc a exprimé son mécontentement en soulignant qu'il n'avait pas été consulté avant cette initiative et en rappelant que le mandat de De Mistura considère seulement quatre parties au conflit.

L'ambassadrice américaine a conclu en rappelant les divergences de positions entre les États-Unis et l'Algérie, mais a souligné la possibilité de discuter respectueusement des domaines d'accord pour atteindre des objectifs communs. Ces déclarations ont suscité des interrogations sur la cohérence de la position américaine sur la question du Sahara.