Riyad : Les dirigeants arabes et musulmans se réunissent pour faire face aux crises régionales et à la perspective du retour de Trump
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Les chefs d'État et les dirigeants des nations arabes et islamiques organisent ce lundi 11 novembre 2024 un sommet en Arabie saoudite pour discuter de la guerre à Gaza et au Liban. Cette réunion, au cœur de Riyad, aura pour toile de fond le retour imminent de Donald Trump à la Maison Blanche.
Le Roi Mohammed VI sera représenté au sommet par le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, arrivé dimanche soir dans la capitale saoudienne. L'objectif du sommet, selon l'agence de presse saoudienne, est de « discuter de la persistance de l'agression israélienne sur les territoires palestinien et libanais et des développements dans la région ».
Cette réunion fait écho au sommet arabo-islamique qui se tiendra le 11 novembre 2023, également à Riyad.
Fin octobre, le ministère saoudien des affaires étrangères a annoncé cette réunion lors de la première session de l'alliance internationale récemment formée pour promouvoir une solution à deux États visant à mettre fin au conflit israélo-palestinien.
Cette réunion intervient un an après un sommet conjoint de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique, au cours duquel les participants avaient dénoncé la « brutalité » d'Israël dans la bande de Gaza.
Selon Anna Jacobs, experte des questions du Golfe auprès de l'International Crisis Group, la perspective d'un second mandat du républicain Trump est cette fois un sujet de discussion pressant. Elle indique que « ce sommet est l'occasion pour les dirigeants régionaux de démontrer à la future administration Trump la nature de l'implication souhaitée par l'Amérique dans les affaires régionales. » Elle prévoit « un message axé sur le dialogue, la désescalade et la sensibilisation face aux campagnes militaires israéliennes dans la région ».
Au cours de son premier mandat, de 2017 à 2021, Trump avait affiché un soutien indéfectible à Israël, prenant des initiatives sans précédent comme le transfert de l'ambassade américaine de Tel-Aviv à Jérusalem et la reconnaissance de l'annexion du Golan syrien occupé.
Il a également joué un rôle déterminant dans la signature d'accords de normalisation entre Israël et les Émirats arabes unis, Bahreïn et le Maroc, des mesures sans précédent depuis les années 1990.
Bien que l'Arabie saoudite n'ait pas encore adhéré à ces accords, ses liens avec l'administration Trump étaient étroits. En outre, l'ancien président républicain a renforcé les relations commerciales avec le royaume après son départ de la Maison Blanche.
Après le déclenchement du conflit de Gaza, Riyad a suspendu un accord de sécurité et de coopération économique avec Washington, qui devait ouvrir la voie à une normalisation entre le royaume et Israël, en réaffirmant que la reconnaissance de l'État hébreu était conditionnée à la création d'un État palestinien.
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