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Un blogueur a suscité une vive polémique lundi dernier, après avoir publié deux messages sur son compte personnel sur les réseaux sociaux.
Ces publications, empreintes de propos racistes à l’encontre des habitants de la ville de Oujda, faisaient suite au match opposant l’équipe nationale marocaine à celle du Lesotho. L’incident s’est déclenché après que certains supporters ont sifflé le joueur Jamal Harkass.
Dans un premier message, le blogueur a écrit : « Si cela ne tenait qu’à moi, je céderais la ville de Oujda avec ses habitants à l’Algérie pour une somme dérisoire. Tout mon soutien à Harkass. » Il a ensuite ajouté, dans une seconde publication : « Une fois encore, les habitants de la ville de Oujda montrent leur bassesse, leur lâcheté et leur insignifiance. Ils ne valent rien. Continuez donc, ô gens d’Oujda, à aboyer comme des chiens errants. » Ces propos reflétaient sa colère envers les spectateurs ayant sifflé Harkass.
Ces déclarations ont suscité une vague d’indignation parmi les habitants de Oujda. Nombreux sont ceux qui ont perçu ces propos comme une atteinte à leur dignité et un mépris à l’égard de l’honneur de la ville.
D’autant plus que ces publications coïncidaient avec les célébrations de la Fête de l’Indépendance du Maroc, une commémoration hautement symbolique pour Oujda, ville frontalière et berceau des premières flammes de la résistance contre l’occupation française.
Face à cette controverse, de nombreux acteurs des droits civiques et des personnalités de la société civile ont fermement condamné ces propos, exigeant que le blogueur soit tenu pour responsable devant la justice.
Des dizaines de plaintes ont été déposées via la plateforme numérique dédiée aux signalements immédiats. Par ailleurs, Maître Salima Faraiji, avocate au barreau de Oujda, a procédé à l’enregistrement officiel des publications auprès d’un huissier de justice avant d’entamer les démarches légales nécessaires.