Propagation de rumeurs infondées : Des trolls Algériens et Français annoncent faussement la «Fuite» d'Ali Bongo au Maroc
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Alors que des militaires putschistes ont annoncé leur prise du pouvoir au Gabon le 30 août, plaçant en résidence surveillée le président sortant Ali Bongo Ondimba, dont la réélection avait été annoncée la nuit précédente, des trolls provenant d'Algérie, de France et de cercles proches du Polisario ont diffusé massivement des messages hostiles au gouvernement, ainsi que des rumeurs évoquant une supposée "fuite" de M. Bongo vers le Maroc. Certains "internautes" ont même perturbé les discussions en ligne en répandant des commentaires injurieux, diffamatoires, inventés ou tout simplement hors sujet, dans le but de corrompre les échanges et de détourner ainsi les flux d'informations réelles.
Ce tumulte a débuté peu après l'apparition des militaires à l'écran, immédiatement après que les résultats officiels des élections aient été annoncés en pleine nuit à 03h30 heure marocaine (02h30 GMT) sur la chaîne de télévision d'État. Ces résultats indiquaient que le principal rival de M. Bongo, Albert Ondo Ossa, n'avait obtenu que 30,77% des voix lors de l'élection présidentielle.
Ces mêmes comptes, gérés depuis l'étranger, ont saisi l'occasion des brèves scènes de confusion qui ont eu lieu devant et à l'intérieur de l'ambassade à Rabat le samedi précédent, en relation avec les opérations de vote pour l'élection présidentielle au Gabon. Des messages haineux envers les forces de l'ordre marocaines ont particulièrement retenu l'attention, principalement sur les plateformes Facebook et X (anciennement Twitter). À noter que des Gabonais avaient tenté de pénétrer illégalement et par la force dans l'ambassade pour assister au dépouillement du vote présidentiel.
Certains d'entre eux avaient lancé des chaises en direction des forces de l'ordre marocaines à l'intérieur de l'ambassade du Gabon à Rabat. Selon des images consultées par Barlamane.com, la police est intervenue pour expulser quelques assaillants du jardin de la représentation diplomatique gabonaise.
Plusieurs individus ont été appréhendés avant d'être relâchés le dimanche et le lundi suivants, selon des informations ultérieures. Ce mercredi, une série d'arrestations a également ciblé six autres hauts responsables du pouvoir gabonais, y compris le directeur de cabinet de M. Bongo et son directeur adjoint, ainsi que des conseillers présidentiels et des figures clés du Parti démocratique gabonais (PDG).
Les réactions internationales face à ce coup d'État dans un pays d'Afrique francophone ont été directes : la Chine a appelé à "assurer la sécurité d'Ali Bongo", tandis que la France a "condamné le coup d'État militaire en cours".