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Paris : ouverture du procès des deux journalistes français soupçonnés de chantage envers le Roi du Maroc

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C’est devant un tribunal de Paris que le procès des deux journalistes français, Eric Laurent et Catherine Graciet, s’est ouvert lundi 17 janvier de l’année en cours. Tous les deux soupçonnés de chantage envers le Roi Mohammed VI du Maroc.

Ainsi, après 8 ans du début de l’affaire du « chantage » au livre que les deux journalistes prétendaient vouloir publier sur le Roi Mohammed VI, le verdict du procès en France devrait être connue le 14 mars prochain.

A noter également que les deux journalistes sont jugés depuis lundi à Paris pour avoir voulu obtenir 2 millions d’euros en 2015 en menaçant de publier un livre à charge contre le Roi Mohammed VI, selon l’accusation. De ce fait, ils risqueraient tous les deux une peine pouvant aller jusqu’à cinq ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende. Des enregistrements, des enveloppes et des contrats signés avec un émissaire marocain après une plainte en France, constituent la base de ce dossier dans lequel Catherine Graciet se dit « victime d’un traquenard ».
De son côté, Eric Laurent, ancien journaliste pour Radio France et au magazine Le Figaro, et auteur de plusieurs livres a reconnu lundi, avoir commis une « erreur de déontologie » en acceptant d’être impliqué dans cette affaire..
Eric Laurent, ancien reporter de Radio France et du Figaro Magazine et sa consœur Catherine Graciet, qui ont contacté le Palais Royal pour obtenir un rendez-vous à l’été 2015, affirment de leur côté que c’est le Maroc qui leur a proposé, par l’intermédiaire de l’avocat Hicham Naciri, un arrangement financier en échange de l’abandon de leur livre.

Une version formellement démentie par le royaume, qui indiquait, dès le début de la procédure par le biais de son avocat Eric Dupond-Moretti, devenu depuis le Garde des sceaux français, avoir été victime d’un chantage visant à lui extorquer deux millions d’euros.
Les deux journalistes avaient été arrêtés après avoir signé un accord contre l’abandon du livre et effectivement reçu une première partie de cet argent, sous les yeux de la police locale qui avait filmé et observé la scène de loin.

Hicham Naciri, qui intervenait pour le compte du Royaume auprès des auteurs du livre, a quant à lui fourni à la justice des enregistrements sonores des divers entretiens qu’ils ont eus.
Ces bandes audio vont être retransmises dans la salle d’audience pendant les débats et devraient constituer une pièce déterminante pour établir la culpabilité ou pas, d’Eric Laurent et Catherine Graciet.

ML

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