Alors que le Maroc mobilise tous ses moyens depuis les premières heures du séisme dévastateur qui a secoué la province d’Al-Haouz le 8 septembre 2023, certains médias occidentaux semblent s’adonner à un exercice de paternalisme déconcertant à l’égard du pays, comme s’ils croyaient encore en l’archaïque notion de l’homme blanc chargé de sauver le prétendu « bon sauvage ».
Le quotidien français « Libération », dans son édition du lundi 11 septembre 2023, a particulièrement choqué en laissant entendre que les Marocains souffraient en silence, insinuant que le pouvoir politique empêchait délibérément les secours et l’aide internationale d’atteindre les zones sinistrées.
Le professionnalisme journalistique et les valeurs humaines auraient certainement mérité un meilleur traitement dans ces circonstances. Pourtant, la sphère médiatique française dite « bienpensante », avec ses « analystes éclairés » et certains responsables d’ONG, a préféré déverser des discours insensés, des lieux communs et des clichés éculés, au point de faire rougir les esprits les plus obtus aux relents colonialistes.
Il semblerait que ces « bienpensants » aient fait l’impasse sur l’histoire et la géopolitique. Dès l’annonce du séisme, ils ont adopté des postures condescendantes, prodiguant des analyses indécentes et exprimant des préjugés infondés sur la gestion de la catastrophe par les autorités marocaines.
Au lieu d’exprimer des condoléances et de la compassion, les présentateurs de télévision français et certains responsables d’ONG semblaient davantage préoccupés par leur quête effrénée de célébrité médiatique, multipliant les spectacles « émotionnels ».
À peine dix heures après le séisme, des questions inopportunes et hors sujet sur la communication du roi, les infrastructures de santé au Maroc, et la stratégie des autorités face à cette catastrophe furent posées en boucle.
Certains ont insisté sur l’acheminement de l’aide internationale vers le Maroc, exhortant les autorités marocaines à ouvrir grand les portes du pays aux « aides françaises », tout en justifiant le prétendu « refus » marocain par des questions liées au Sahara, au rapprochement franco-algérien ou à l’affaire Pegasus.
Cependant, ces médias ont omis de rappeler qu’immédiatement après la catastrophe, de nombreuses associations françaises, des secouristes volontaires, des villes et des régions françaises ont soit envoyé de l’aide, soit dépêché des équipes sur place, sans rencontrer d’obstacles.
Ils ont également négligé de signaler que leurs équipes travaillaient en toute sécurité dans la région sinistrée, rendant compte de la réalité sur le terrain sans subir de censure ni d’entrave.
À ceux en France qui prétendent aujourd’hui que la France est une « amie sûre et indéfectible » du Maroc, certains à Rabat pourraient bien répliquer par un vieux proverbe français plein de sagesse : « il y a loin de la coupe aux lèvres ».