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L'Espagne a réitéré sa volonté de continuer à renforcer sa coopération avec le Maroc à tous les niveaux, y compris le commerce.
Le ministre espagnol des Affaires étrangères, Jose Manuel Albares, a renouvelé la détermination de son pays en matière de coopération Maroc-Espagne lors d'une récente interview à la Radio nationale espagnole. Albares a révélé des statistiques sur la coopération économique entre le Maroc et l'Espagne - sans fournir de calendrier pour le développement des données commerciales actuelles entre Rabat et Madrid.
"Le commerce bilatéral avec le Maroc a augmenté de 31%, pour atteindre près de 10 000 millions d'euros (110,582 millions de dirhams)", a déclaré M. Albares. Ce chiffre fait du Maroc le principal partenaire commercial de l'Espagne en dehors de l'UE, "après le Royaume-Uni et les États-Unis", a-t-il ajouté.
M. Albares a également mis l'accent sur la coopération entre Rabat et Madrid pour lutter contre la migration irrégulière, soulignant que les arrivées du Maroc en Espagne ont diminué.
Faisant référence à la précédente crise diplomatique d'un an entre les deux pays, M. Albares a déclaré : "Nous sommes venus d'une crise profonde, maintenant nous entrons dans une étape plus solide".
Le Maroc et l'Espagne ont connu l'une des crises diplomatiques les plus inédites en 2021 après que le gouvernement espagnol a autorisé le chef du Polisario Brahim Ghali à entrer sur son territoire pour y être hospitalisé.
Le Maroc a décrit la décision de l'Espagne comme une trahison de la confiance mutuelle et de la transparence requises entre des alliés de longue date et de bons voisins. Après plus d'un an de dialogue, l'Espagne et le Maroc ont annoncé une nouvelle feuille de route pour améliorer leurs relations diplomatiques.
Dans le cadre du partenariat entre les deux pays, l'Espagne a formellement approuvé le plan d'autonomie du Maroc et l'a décrit comme la voie la plus sérieuse et la plus crédible vers une solution durable au conflit du Sahara marrocain.
La décision de l'Espagne a reçu une vague de critiques de la part des partisans du Polisario au sein du gouvernement espagnol et de l'UE. L'Algérie, qui accueille, finance, arme et soutient le Front Polisario - une milice séparatiste - a également réagi à la décision de l'Espagne en gelant un traité d'amitié de 20 ans avec Madrid.
Le parti socialiste espagnol (PSOE) a également été critiqué pour avoir voté contre une résolution du Parlement européen sur la situation des journalistes au Maroc.La majorité du parti a voté contre la résolution. Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez est membre du parti politique PSOE.
Le vote a eu lieu le 19 janvier. 356 députés ont voté pour la résolution, tandis que 32 ont voté contre et 42 se sont abstenus. La résolution hostile accusait le Maroc de "harceler et d'intimider les journalistes, les défenseurs des droits de l'homme et les activités de la diaspora."
Plusieurs institutions marocaines ont répondu à la résolution, condamnant l'ingérence du Parlement européen dans les affaires intérieures et le système judiciaire du Maroc.
