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Le président français Emmanuel Macron a détaillé les plans pour un renforcement majeur des forces armées, afin de répondre aux menaces modernes, y compris la guerre de la Russie en Ukraine.
Le prochain budget septennal passera de 295 milliards d'euros à 413 milliards d'euros (360 milliards de livres sterling) entre 2024 et 2030, a-t-il déclaré. La France doit d'abord réparer et réapprovisionner ses forces armées, puis les transformer, a-t-il déclaré aux soldats sur la base aérienne de Mont-de-Marsan, dans le sud-ouest de la France.
"Nous ne devons pas faire la même chose avec plus, nous devons faire mieux et différemment". L'invasion de l'Ukraine par la Russie a incité les pays occidentaux à revoir leurs dépenses militaires - et dans de nombreux cas, à les augmenter considérablement.
Pendant ce temps, le Kremlin a exposé des plans visant à augmenter le nombre de soldats de combat de 1,15 million à 1,5 million. Le président Vladimir Poutine a déclaré cette semaine que la puissante industrie de la défense russe ne lui laissait aucun doute quant à la victoire en Ukraine.
Le président Macron a reconnu vendredi qu'il n'y avait plus de "dividendes de la paix" de l'après-guerre froide maintenant que la Russie avait envahi l'Ukraine. L'objectif est donc de renouveler une armée qui protège la liberté, la sécurité, la prospérité et la place de la France dans le monde.
L'objectif est donc de rénover une armée qui protège la liberté, la sécurité, la prospérité et la place de la France dans le monde. Ses réformes consistent à augmenter de 60 % le budget du renseignement militaire, à s'adapter aux conflits de "haute intensité" en investissant dans les drones, la cyberdéfense et l'amélioration des défenses aériennes.
"Nous devons avoir une guerre d'avance", a-t-il averti.
L'incapacité de la France à prévoir l'invasion russe en février dernier a coûté son poste au chef du renseignement militaire, le général Eric Vidaud. Le chef des forces armées a admis à l'époque que les services de renseignement américains et britanniques avaient bien compris la situation.
La France a augmenté son aide militaire à l'Ukraine ces dernières semaines, avec des projets d'envoi de "chars de combat légers" AMX-10 RC, mais sa fourniture d'armes à Kiev est considérée comme étant à la traîne par rapport aux autres alliés européens.
L'année dernière, la France a mis fin à une opération anti-djihadiste de huit ans dans la région du Sahel en Afrique dans ce qui a été largement considéré comme un échec.
Le président Macron a déclaré que la France devrait repenser ses alliances tout en restant un leader en Europe et un allié fiable de l'OTAN, et en approfondissant ses relations avec l'Allemagne, le Royaume-Uni, l'Italie et l'Espagne.
La guerre en Russie a modifié les priorités en matière de défense en Europe, la Suède et la Finlande ayant annoncé une forte augmentation de leur budget militaire dans le cadre de leur candidature à l'OTAN. Les membres de l'alliance militaire occidentale ont convenu de consacrer au moins 2 % de leur production économique à la défense à partir de 2024.
Quelques jours après l'invasion de février 2022, l'Allemagne s'est engagée à consacrer 100 milliards d'euros supplémentaires à ses forces armées. En juin, le Royaume-Uni a promis, sous la houlette du précédent Premier ministre Boris Johnson, de porter ses dépenses à 2,5 % du PIB.
Le mois dernier, le Japon a annoncé une hausse spectaculaire de son budget de la défense, en raison de ce que le Premier ministre Kishida Fumio a qualifié d'"environnement sécuritaire le plus sévère et le plus complexe depuis la Seconde Guerre mondiale". Il a cité les menaces de la Chine et de la Corée du Nord.
