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Lors de la séance d’étude et de vote du projet de loi de finances pour l’année 2025, qui s’est tenue ce jeudi à la Chambre des Conseillers, un point majeur a été soulevé par le groupe de l’Union Marocaine du Travail (UMT). En effet, ce dernier a proposé un amendement à l’article 22 du Code Général des Impôts, visant à étendre l’assiette fiscale pour y inclure la richesse personnelle des individus, en plus de leurs revenus. Cette mesure, qui s'inscrit dans une logique de solidarité nationale, a pour objectif de renforcer la contribution des citoyens à la construction d’un véritable État social, capable de répondre aux enjeux sociaux actuels.
Le ministre délégué chargé du Budget, Fouzi Lekjaa, a répondu favorablement à cette proposition lors de la même session, soulignant son accord avec l’idée fondamentale que les personnes bénéficiant de revenus élevés doivent assumer une part plus importante des charges sociales. Selon lui, cette contribution est primordiale, non seulement pour soutenir les dépenses sociales liées à la santé, à l'éducation et à la protection sociale, mais aussi pour répondre aux exigences croissantes en matière d’infrastructures et de services publics.
Fouzi Lekjaa a précisé que cette démarche s’inscrit dans le cadre d’une réforme fiscale progressive, dont les premières étapes ont été mises en place au fil des dernières années. L’objectif de cette réforme est d’atteindre une plus grande équité fiscale, en assurant que ceux qui bénéficient des plus grandes ressources financières participent davantage au financement des services publics, au bénéfice de l’ensemble de la population. Le ministre a rappelé que cette réforme, entamée il y a plusieurs années, a été conçue pour être mise en œuvre de manière graduelle, afin de permettre une adaptation en douceur à ces nouvelles exigences fiscales. Selon lui, la phase finale de cette réforme devrait être concrétisée en 2025, moment où une évaluation complète sera réalisée afin de mesurer son efficacité et d’ajuster, si nécessaire, certaines de ses composantes.
Lors de son intervention, Lekjaa a également souligné que la réforme fiscale ne se limitera pas à la seule imposition des revenus, mais qu’elle pourrait également intégrer des formes de revenus qui, à ce jour, échappent encore à la fiscalité. Il a insisté sur le fait que si de nouvelles sources de revenus non soumises à l’impôt sont identifiées dans le cadre de l’évaluation de la réforme, elles seront intégrées dans le système fiscal pour être soumises à une taxation appropriée. Cette mesure viserait à combler les éventuelles lacunes du système fiscal et à garantir une meilleure répartition de la charge fiscale entre tous les citoyens, en particulier ceux qui jouissent d’une richesse substantielle.
La déclaration de Fouzi Lekjaa s’inscrit dans un contexte économique et social où les inégalités de richesse et de revenus sont de plus en plus visibles. Face à une pression croissante sur les finances publiques, le gouvernement cherche à mettre en place un système fiscal plus juste, capable de financer les dépenses sociales nécessaires pour maintenir la stabilité sociale et économique du pays. La contribution des plus hauts revenus à ce système est perçue comme une condition essentielle pour assurer la viabilité à long terme des politiques sociales, et pour répondre aux attentes légitimes des citoyens en matière de services publics.
En outre, le ministre a rappelé que cette réforme fiscale progressive, qui est au cœur des priorités du gouvernement, sera suivie de près et adaptée en fonction des résultats obtenus. Le soutien des hauts revenus, dans une logique de solidarité et de justice sociale, demeure un pilier fondamental pour la réussite de cette réforme, dans le but ultime de bâtir un Maroc plus équitable et plus solidaire.