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Le sujet de la consommation du cannabis thérapeutique a été abordé lors de la première African Health Harm Reduction Conference, événement continental consacré aux problématiques sanitaires organisé à Marrakech par le ministère marocain de la Santé.
Le professeur Redouane Rabii, urologue et professeur à l’université Mohammed VI des sciences de la santé, a permis d’aborder quelques-uns des enjeux auxquels sont confrontées les autorités dans l’application de la loi qui date de 2021.
D’après le journal Jeuneafrique, Mohammed El Guerrouj, directeur général de l’Agence nationale de réglementation des activités relatives au cannabis (Anrac), s’est dit convaincu que la loi conduira nécessairement à « l’amélioration de la qualité de vie des populations concernées », avant de plaider en faveur de la mise en place d’un système rigoureux de contrôle et de traçabilité qui permettrait de maîtriser « les risques d’interférence entre culture licite et illicite ». Pour y parvenir, il compte créer une « plateforme digitale de suivi de tous les flux », des semences jusqu’à l’exportation puis la consommation.
Pour le Maroc, premier producteur mondial de cannabis, le potentiel économique est énorme. Pour les 100 000 familles du Rif qui vivent intégralement de cette activité, la légalisation est très attendue. Les agriculteurs ne touchent jusqu’ici qu’un montant dérisoire, estimé à 4 % du chiffres d’affaires lié au trafic. La loi de 2021 définit les superficies cultivables, les conditions d’octroi des autorisations pour la culture et le type de bénéficiaires concernés par cette réforme.