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Le tribunal de première instance de Rabat a statué, ce mercredi 22 janvier 2025, sur son incompétence à examiner la plainte déposée contre l’Association marocaine des droits humains (AMDH), représentée par son président Aziz Ghali, concernant ses déclarations sur la question du Sahara marocain.
La cour a souligné que l’équipe de défense de l’AMDH avait présenté des documents confirmant la possession d’un récépissé définitif de dépôt, réfutant ainsi les allégations contenues dans la plainte soumise par un avocat du barreau de Rabat. De ce fait, l’élément d’urgence requis pour ce type d’affaire n’était pas établi, ce qui a conduit à l’irrecevabilité de la plainte.
Aziz Ghali a déclaré que la plainte « manquait de sérieux et de crédibilité », soulignant qu’en examinant son contenu, « il devient évident qu’elle repose sur l’affirmation selon laquelle l’Association serait illégale, sans autorisation, et ne respecterait pas les formalités de dépôt de ses statuts ou d’organisation de ses congrès. »
Ghali a affirmé que plusieurs éléments démontraient dès le départ que cette action était dénuée de fondements solides pour justifier la dissolution d’une organisation de l’envergure de l’AMDH. Il a qualifié cette plainte de « manœuvre ridicule menée par des individus en quête de buzz à tout prix ».
Le président de l’AMDH a ajouté que le jugement rendu par le tribunal de Rabat « prouve qu’un système judiciaire impartial, lorsqu’il rend des décisions justes, inspire confiance et renforce la foi en la construction d’institutions réelles et d’un État de droit ». Il a exprimé sa gratitude envers l’équipe de défense dirigée par le bâtonnier Abderrahim Jamai, soutenue par plus de 100 avocats.
Pour rappel, Faisal Oumarzouq, avocat au barreau de Rabat, avait intenté cette action en justice, demandant la dissolution de l’AMDH – la plus grande organisation de défense des droits humains au Maroc – en estimant que les déclarations de son président, Aziz Ghali, contrevenaient aux dispositions légales régissant les associations.