Dans le cadre d’une nouvelle montée en tension, le Syndicat national des fonctionnaires de l’enseignement supérieur et des cités universitaires, affilié à la Confédération Démocratique du Travail (CDT), a annoncé une grève nationale les 17 et 18 juin 2025, suivie d’un sit-in central devant le siège du ministère de l’Enseignement supérieur à Rabat, prévu pour le mercredi 18 juin.
Cette initiative, selon le communiqué du syndicat, intervient en réaction à ce qu’il qualifie de « retard considérable et d’opacité » entourant le processus de validation du projet de statut de base des fonctionnaires du secteur. Elle fait également suite à l’échec de la session de dialogue tenue avec le ministère le vendredi 13 juin, qui s’est soldée par un sit-in de près de six heures dans les locaux du ministère.
Le syndicat accuse le ministère de s’être désengagé de ses engagements antérieurs et de faire preuve de manque de sérieux dans la gestion d’un dossier jugé crucial pour les personnels du secteur. Il souligne notamment le refus du ministre de satisfaire aux conditions posées pour un dialogue sincère, à savoir : la tenue d’une réunion bilatérale en tant que syndicat le plus représentatif, la présence des représentants des ministères concernés, ainsi que la fixation d’un calendrier clair pour l’adoption du nouveau statut.
Le bureau national du syndicat a précisé que le sit-in au sein du ministère a été ponctué de slogans forts et d’une action d’alerte symbolique, exprimant le rejet des « méthodes dilatoires » et de ce qui est perçu comme une « attitude irrespectueuse ». Il a appelé le ministère à engager un dialogue sérieux, respectueux des conditions du syndicat, afin de restaurer la confiance dans le processus de négociation.
Le communiqué se conclut par un appel à l’ensemble des fonctionnaires de l’enseignement supérieur à participer massivement à cette grève qualifiée de « grève de la dignité » ainsi qu’à la mobilisation prévue, afin de faire pression pour l’adoption du statut de base « avant qu’il ne soit trop tard ».