Selon des médias français, dont Radio France Internationale (RFI), le président de Madagascar, Andry Rajoelina, a quitté le pays dimanche à bord d’un avion militaire français, à la suite d’un accord conclu avec le président Emmanuel Macron, après plusieurs semaines de manifestations populaires d’une ampleur sans précédent.
D’après le bureau présidentiel à Antananarivo, Rajoelina, qui a obtenu la nationalité française en 2014, doit s’adresser à la nation lundi à 19 heures (heure locale), dans un discours très attendu.
Depuis plusieurs semaines, des dizaines de milliers de manifestants, en majorité des jeunes, descendent régulièrement dans les rues de la capitale pour protester contre les coupures d’électricité et d’eau, la dégradation du système éducatif, le chômage galopant et la mauvaise gouvernance. Les affrontements avec les forces de sécurité ont fait au moins 22 morts.
Hier dimanche, la présidence malgache a condamné une tentative de coup d’État, après qu’un faction militaire a annoncé avoir pris le contrôle des forces terrestres, aériennes et navales. Plusieurs unités auraient rejoint les manifestants, accentuant la crise politique.
Cette fuite du chef de l’État, dans un contexte d’instabilité croissante, plonge Madagascar dans une situation de vide institutionnel inédit, alors que la population continue de réclamer des réformes profondes et la fin d’un régime jugé autoritaire et corrompu.