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Le polisario se noie dans le désespoir

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Au début de ce mois de décembre, une délégation des séparatistes, en désespoir de cause, s’est rendue en Russie dans le but d’obtenir un soutien financier et militaire. Mal lui en prit, puisque Moscou a choisi d’exprimer sa neutralité à l’égard du conflit au Sahara.

C’est en tout cas ce qu’a souligné le Kremlin à l’issue de la réunion, dirigée par le vice-ministre des Affaires étrangères Mikhaïl Bodganov et un membre du secrétariat du polisario, Khatri Addouh si l’on s’en tient au quotidien arabe Al Arab. La Russie prônant une « solution mutuellement acceptable dans le cadre des Nations unies », Moscou ne voit plus le mouvement séparatiste de la même manière que l’Algérie.

Dans son traitement de la question, Al Arab évoque également les liens entre le Maroc et la Russie.

En effet, les deux pays entretiennent des relations stratégiques afin de protéger leurs intérêts mutuels. Pour cette raison, le Maroc s’est abstenu de condamner l’invasion de l’Ukraine par la Russie aux Nations unies, bien que, selon Al-Arab, cette décision n’ait pas affecté les relations de Rabat avec les Etats-Unis et l’Europe, car « les deux parties ont fait preuve de compréhension ». Les sanctions n’empêchent pas non plus Rabat et Moscou de continuer à développer leurs liens.

Le récent sommet africain aux Etats-Unis a également représenté un autre échec diplomatique pour le mouvement séparatiste. Il n’en a pas été question. Cela « supprime également l’un des enjeux géopolitiques les plus importants du polisario et sape son importance en tant que partie présentant des avantages économiques significatifs pour l’Algérie ». Du coup, « le polisario en devient de fait un simple fardeau politique, financier et sécuritaire pour l’Algérie, et ce sans contrepartie aucune », ajoute le quotidien arabe.

Cela dit, une des autres plus grandes erreurs des séparatistes a été de se lier militairement à la République islamique d’Iran. L’ambassadeur du Maroc auprès des Nations unies, Omar Hilale, et le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, n’ont eu de cesse de mettre en garde contre les menaces que fait peser sur la région le partenariat entre Téhéran et le Polisario. Ces liens ne créent pas seulement des risques en Afrique du Nord, mais nuisent également à l’organisation elle-même. L’utilisation par le Polisario de drones iraniens pourrait apporter au Maroc un plus grand soutien international.

On le voit donc, les mercenaires terminent l’année avec plusieurs fronts ouverts qui seront abordés lors du prochain congrès qui se tiendra début 2023. Ces défis incluent les récents échecs diplomatiques et les divisions internes. Dans ce dernier défi, le plus notable est le fossé générationnel entre deux camps, l’un qui veut reprendre la guerre et l’autre qui s’engage dans la diplomatie.

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