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Le ministre des Transports algérien annonce que la majorité des trains sont hors service

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Le ministre algérien des Transports a récemment dévoilé un scandale retentissant, en admettant que le pays traverse une crise profonde dans le secteur ferroviaire, en raison du manque de compétences capables de maintenir et réparer les trains hors service. Cette confession officielle met en lumière un dysfonctionnement majeur au sein du secteur des transports d’un État qui se prétend être une « puissance montante », mais dont le président nommé et les responsables militaires de divers rangs n’hésitent pas à répéter cette rengaine, alors que la réalité, au moindre test, vient contredire leurs discours.

Dans ses récentes déclarations, le ministre a révélé que l’Algérie avait acquis 17 trains de type « Coradia », qui avaient été présentés à l’époque comme un exploit national et une fierté pour les citoyens. Cependant, quelques années seulement après leur acquisition, 12 de ces trains sont désormais hors service, faute de pouvoir les entretenir. La raison ? Le fabricant a cessé ses activités, rendant l’approvisionnement en pièces détachées impossible.

Mais l’ampleur de la crise ne se limite pas à ce modèle. Le ministre a précisé que l’Algérie avait également acheté 17 autres trains d’un autre type, mais la surprise fut de découvrir que 11 d’entre eux sont également tombés en panne pour les mêmes raisons. Ainsi, le nombre de trains encore opérationnels est devenu extrêmement réduit, engendrant une véritable crise du transport ferroviaire.

Ce constat met en évidence l’absence de planification stratégique et la mauvaise gestion du secteur des transports en Algérie, tout comme de nombreux autres secteurs. Au lieu d’investir dans la formation d’ingénieurs et de techniciens capables de maintenir les trains, le pays a opté pour l’importation, sans réfléchir à la durabilité de ces acquisitions, comptant uniquement sur les revenus du pétrole et du gaz. Le résultat est clair aujourd’hui, comme l’a avoué le ministre : une paralysie quasi totale du transport ferroviaire, rendant les déplacements difficiles pour les citoyens, en raison du manque de trains en fonctionnement.

Ce constat soulève de vraies interrogations sur la capacité de l’Algérie à gérer son infrastructure et à développer ses secteurs stratégiques. Comment un pays qui se prétend « puissance montante » peut-il échouer à garantir le minimum de compétences pour entretenir des trains, considérés comme un élément vital du transport ? La crise actuelle ne se limite pas à un simple problème de transport, elle reflète une crise bien plus profonde, celle d’un manque de planification, d’une pénurie de compétences, et d’un recours excessif à l’importation, sans stratégie claire pour la maintenance et le développement. Alors que les chemins de fer algériens sombrent dans l’immobilisme, le citoyen se retrouve piégé dans une crise de mobilité étouffante, sans solution immédiate en vue.

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