Le ministre de l’Intérieur, Abdellatif Laftit, s’est engagé à agir pour mettre fin à la propagation alarmante du drogue « le Boufa » parmi la jeunesse marocaine, en raison des risques sanitaires, psychologiques et physiques associés à cette drogue.
Laftit a déclaré qu’entre janvier 2020 et mai 2023, un total de 200 affaires liées au « Boufa » ont été enregistrées, aucune d’entre elles n’ayant été enregistrée aux abords des établissements d’enseignement.
Ces déclarations ont été faites en réponse à une question parlementaire écrite du député du parti Haraki à la Chambre des représentants, Abdennebi Aïdoudi, concernant les mesures prises pour lutter contre la propagation de drogues dangereuses, en particulier à proximité des établissements d’enseignement, faisant référence au « Boufa ».
Selon le ministre, lors de ces opérations de sécurité, environ trois kilogrammes de « Boufa » ont été saisis et 282 personnes ont été arrêtées et traduites en justice.
La lutte contre les crimes liés à la drogue figure parmi les priorités des autorités locales et des services de sécurité dans tous leurs composants. Elle représente des défis sécuritaires et des risques criminels liés principalement au crime organisé, en particulier le trafic de drogue et de substances psychotropes.
Laftit a également indiqué que les opérations de sécurité menées autour et à proximité des établissements d’enseignement pendant l’année scolaire 2022/2023 ont abouti au traitement de 3 870 affaires, ce qui a entraîné l’arrestation de 4 286 suspects.
Le « Boufa », également connu sous le nom de « cocaïne des pauvres », est constitué de résidus de cocaïne mélangés à de l’ammoniac et associés à des boissons alcoolisées, des pilules psychotropes, du haschisch ou du « karkoubi », dans le but d’atteindre un état d’euphorie et de sensations éphémères, soit pour augmenter la puissance mentale et physique, soit pour induire un sommeil profond, selon le mélange préparé par le trafiquant de drogue ou l’utilisateur lui-même.
Concernant la dangerosité de cette drogue, le président de l’Association nationale de lutte contre le tabagisme et les drogues, Hassan Baghdadi, a averti précédemment que le « Boufa » provoque des cas de mort subite et de faiblesse cardiaque, ainsi que des hallucinations. Le plus grave est qu’il entraîne une impuissance sexuelle totale.