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Le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, a souligné les profondes lacunes de la médecine légale au Maroc, mises en lumière par des rapports internationaux critiquant la faiblesse de ce domaine dans le pays. En cause, le manque de praticiens spécialisés ainsi que des indemnités dérisoires, ne dépassant pas 100 dirhams pour une autopsie.
Lors de la séance des questions orales à la Chambre des représentants, Ouahbi a annoncé une réforme imminente du cadre législatif régissant la médecine légale, visant notamment à revaloriser ces indemnités. Il a également précisé que 158 médecins suivent actuellement une formation en médecine légale.
Le ministre a par ailleurs révélé que le gouvernement envisage la création d’une banque d’empreintes génétiques ADN, un outil de pointe destiné à identifier rapidement les auteurs de crimes et à établir la liste des infractions relevant de cette technologie.
Il a également annoncé l’imminence d’un projet de loi encadrant l’usage de l’empreinte génétique, en concertation avec la Sûreté nationale, la Gendarmerie et l’appareil judiciaire. L’objectif : accélérer l’identification des auteurs de crimes graves, notamment les viols et les atteintes à l’intégrité physique.
Réagissant aux propos du ministre, le député Abdelilah Mhadi a dénoncé l’indécence des indemnités allouées aux médecins légistes, oscillant entre 30 et 100 dirhams. Il a en outre souligné la pénurie criante de médecins légistes dans les villes et collectivités locales, précisant que, faute de spécialistes, les autopsies sont souvent confiées à de simples techniciens dans les bureaux communaux d’hygiène.