Le Royaume dépasse ses concurrents sur le terrain des exportations agricoles vers l’Espagne, atteignant 834 millions d’euros entre janvier et mai 2025, tout en se plaçant deuxième en volume derrière la France.
Entre janvier et mai 2025, les importations espagnoles de fruits et légumes frais ont bondi de 13 %, atteignant 2,655 milliards d’euros, selon la Fédération espagnole des producteurs-exportateurs (FEPEX). Sur ce total, 1,806 milliard d’euros proviennent de pays hors Union européenne, et 758 millions d’euros des États membres.
Dans ce paysage, le Maroc s’illustre comme premier fournisseur en valeur absolue du marché espagnol. Ses exportations, évaluées à 834 millions d’euros, affichent une progression spectaculaire de 30 % par rapport à la même période en 2024. Cette performance confirme le rôle clé du Royaume dans l’approvisionnement espagnol, notamment sur le segment des fruits et légumes frais.
Si la France conserve la première place en volume avec 549 069 tonnes exportées (+11 %), elle recule en valeur, totalisant 234 millions d’euros (-6 %). Le Maroc, pour sa part, occupe la deuxième place en volume avec 322 810 tonnes, soit une hausse notable de 26 % sur un an.
Cette ascension s’inscrit dans la continuité de 2024, année où le Maroc avait déjà franchi la barre du
milliard d’euros d’exportations vers l’Espagne (+16 % par rapport à 2023). Les piliers de cette réussite
: les poivrons, haricots verts et tomates, qui représentent près de la moitié des volumes expédiés, et la
montée en puissance de l’avocat, dont les ventes avaient bondi de 56 %.
En misant sur la diversification et la qualité, le Maroc a su rivaliser plus directement avec la France, leader historique du marché. Alors que l’Hexagone s’appuie sur des produits phares comme la pomme de terre, le Royaume gagne du terrain grâce à une offre variée et adaptée aux tendances de consommation.
Fort de cette production soutenue et de sa capacité à répondre aux exigences du marché européen, le Maroc consolide sa place stratégique dans le commerce horticole méditerranéen. Cette performance de
2025 pourrait ouvrir la voie à de nouveaux investissements et renforcer des échanges commerciaux
durables avec l’Espagne et l’Europe.