Le journal « Le Figaro » a écrit dans son éditorial, ce mercredi, que l’opposition au présence française se propage comme un feu de paille en Afrique, où le drapeau tricolore brûle déjà au Sénégal.
L’auteur de l’éditorial a affirmé que « Paris, qui est devenue rejetée dans la rue et fait face au danger d’une escalade militaire, n’a pas d’autre choix que de rapatrier ses ressortissants du Niger », ajoutant que, comme c’est le cas en République centrafricaine, au Burkina Faso ou au Mali, il s’agit d’un début de retrait des forces, ce qui représente un « échec » pour Emmanuel Macron, qui prétendait repenser la relation avec l’Afrique.
L’auteur de l’éditorial se demande alors : « Parce que Paris perdra ainsi son principal point d’appui dans la guerre contre le terrorisme dans la région du Sahel. Est-ce que cela signifiera le coup de grâce pour son influence sur le continent africain, au profit de la Russie ? », considérant cela comme un « élément inévitable ».
Selon lui, « les sentiments hostiles envers les Français n’ont pas attendu Poutine ou Brejnev pour se manifester en Afrique, car nous l’avons constaté en Côte d’Ivoire depuis 2001, lorsque les ‘nationaux’ ont pourchassé les Français dans les rues d’Abidjan ».
Il explique que le plus grand moteur de cela est la déception envers la relation postcoloniale, ajoutant que Paris a échoué à repenser sa relation avec ses anciennes colonies, et que « la France-Afrique » a prolongé une forme de paternalisme post-indépendance et le sentiment de domination de l’ancienne capitale sur les capitales africaines.
Il affirme que la démocratie, que Paris promeut et qui est parfois dénuée de bon sens, est rejetée par la rue africaine, et que la France est considérée comme une puissance qui tire les ficelles d’en haut.