Le directeur général des impôts refuse de commenter les accusations de vengeance politique d'Abdelilah Benkirane
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Younes Idrissi Kaitouni, directeur général des impôts, a refusé de se prononcer sur les accusations récentes lancées par Abdelilah Benkirane, le secrétaire général du Parti de la justice et du développement (PJD) et ancien Premier ministre, concernant l’"utilisation de la révision fiscale à des fins de vengeance politique".
Lors d'une conférence durant le mois de Ramadan à Casablanca, Kaitouni a souligné que la Direction générale des impôts est une institution technique et qu'elle ne se mêle pas des déclarations politiques. Il a précisé qu’il était préférable de poser la question directement à la personne ayant formulé ces accusations, tout en réaffirmant que l’administration qu’il dirige ne commente pas les positions politiques.
Abdelilah Benkirane avait récemment accusé l'État de recourir à la révision fiscale comme outil de "vengeance politique" contre les dirigeants du PJD ayant des entreprises privées. Lors d’une conférence de presse avec d’autres responsables de son parti, Benkirane a déclaré : "Il est inadmissible que l’État utilise la révision fiscale pour se venger politiquement, et cela ne s'est pas produit seulement cette fois avec Bouano, mais plusieurs fois dans le passé."
Le secrétaire général du PJD a également évoqué le cas de la société appartenant à Abdallah Bouano, le chef du groupe parlementaire du parti, soulignant que malgré le fait que ce dernier ait définitivement rompu ses liens avec l'entreprise, la révision fiscale a eu lieu. Benkirane a ajouté : "Certaines personnes ont payé des sommes considérables lors des contrôles fiscaux parce qu'elles soutenaient ma présidence du gouvernement."
Cette déclaration de Benkirane alimente la polémique autour des pratiques fiscales et des rapports entre l'administration fiscale et le monde politique au Maroc.