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Le conseil des ministres concrétise l’articulation entre la gouvernance sociale et la gouvernance économique

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Le Projet de Loi de Finances 2023 s’élabore dans un contexte économique international à tendance aléatoire et qui génère des risques d’instabilité des marchés qui subissent directement les conséquences néfastes de la période post pandémie et de l’Invasion de l'Ukraine par la Russie. Ainsi, ce projet arrive au conseil des ministres avec des orientations générales qui reposent sur 4 axes principaux à savoir : Le renforcement des fondements de l’Etat social, La relance de l’économie nationale à travers le soutien de l’investissement, La consécration de l’équité territoriale et Le rétablissement des marges budgétaires pour assurer la pérennité des réformes.

Certes, les orientations générales du Projet de Loi de Finances 2023 sont en parfaite harmonie avec les orientations de la politiques générales du Royaume et les orientations du programme du gouvernement. Par contre, les défis qui se posent pour réaliser des bilans positifs au niveau des quatre axes et pour attraper les aspirations fixées à un taux de croissance à 4%, un taux d’inflation autour de 2% et un déficit budgétaire à 4,5% du Produit Intérieur Brut (PIB) sont multiples. Tout d’abord, il faut développer un dispositif de convergence qui permet d’articuler les dynamiques de la réforme économique et surtout sur le plan de la promotion de l’investissement public à caractère structurant avec les dynamiques d’élaboration des politiques sociales. Un deuxième dispositif doit converger ces réformes avec les dynamiques du développement territorial. Cette question pose des difficultés sur le plan d’élaboration des programmes de développement au niveau des 12 régions, des 75 provinces et des préfectures et au niveau des plan d’action de plus de 1500 communes. L’exercice de la mise en œuvre du processus de la planification territoriale dans le cadre des lois organiques sur le territoire est encore récent et manque de capitalisation, soit aussi de visibilité puisqu’aucune évaluation n’a été entamée jusqu’à présent. Le processus de territorialisation des politiques publiques dans le cadre du grand chantier de la régionalisation avancée est dans sa phase d’opérationnalisation avec la mise en place des dispositifs de la charte de la déconcentration. Il s’ajoute à cela les orientations du nouveau modèle de développement qui propose une redéfinition des rôles des différents acteurs clés du développement.

Selon une simulation, si on peut parler d’un Business Model que doit développer le gouvernement pour favoriser une cohérence des politiques publiques et concrétiser une démarche orientée résultat, ce ne sera que le choix courageux du leadership du Royaume d’opter pour une démarche d’acteurs articulé avec une démarche de structure afin de garantir la mise en œuvre des 4 axes de la nouvelle Loi de Finances. Sa Majesté le Roi a pris sa décision pour miser sur la promotion de l’investissement public et la mise à niveau économique à travers l’opérationnalisation du Fonds Mohammed VI pour l’investissement qui sera orienté vers les projets d’infrastructures et les stratégies sectorielles ambitieuses, pour renforcer la compétitivité du produit national et la souveraineté nationale alimentaire, sanitaire et énergétique.

La nomination de Monsieur Benchaaboun à la tête du Fonds Mohammed VI pour l’investissement témoigne de la vision stratégique de sa Majesté caractérisée par une empreinte orientée vers la prospective courageuse qui permettra d’établir un équilibre en une gouvernance sociale et une gouvernance économique et repositionner le Maroc en matière de la sécurité énergétique, alimentaire et sanitaire.

 

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