L'Association de protection des consommateurs exige des mesures pour mettre fin à la spéculation sur les prix de la viande et du poisson
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L'Association marocaine de protection des consommateurs, basée à Laâyoune, a exprimé son indignation face à l'« explosion des prix des viandes rouges et blanches dans la région de Laâyoune-Sakia El Hamra ainsi que dans d’autres régions du Royaume ». Elle a souligné que la proximité du mois sacré de Ramadan a exacerbé la situation en raison de la baisse de l’offre et de l’augmentation de la demande, bien que les régions du sud soient riches en ressources animales, notamment en termes de consommation.
Dans un communiqué, l'association a affirmé que cette flambée des prix, qualifiée d'« inédite », nécessite une intervention immédiate des autorités compétentes pour réguler le marché. Elle a précisé que cette crise trouve ses racines dans les années successives de sécheresse et l'inflation, mais a insisté sur le fait que la gestion de cette situation relève de la responsabilité du gouvernement et du ministère de l'Agriculture, afin de garantir la stabilité des prix et la protection des consommateurs.
L'association a également exprimé son inquiétude concernant l'augmentation spectaculaire des prix des poissons, en particulier du sardine, qui a longtemps été considéré comme l’option la plus abordable pour les consommateurs. Elle a noté que cette hausse des prix a suscité une vague de mécontentement sur les réseaux sociaux, où les citoyens ont exprimé leur frustration face à l'absence de sardines à des prix raisonnables.
Selon le même communiqué, l'association a adressé plusieurs lettres aux autorités compétentes pour réguler les prix du sardine, particulièrement en prévision de la forte demande pendant le mois de Ramadan. Elle a insisté sur le fait que la spéculation a un impact direct sur le pouvoir d'achat des consommateurs, appelant à renforcer les mécanismes de surveillance des marchés de gros pour assurer la stabilité des prix.
En ce qui concerne la région de Laâyoune-Sakia El Hamra, réputée pour ses richesses halieutiques, l'association a souligné qu'il était « censé que le sardine soit disponible à des prix accessibles pour toutes les couches sociales, notamment en raison de la consommation accrue pendant Ramadan ». Cependant, l’énorme disparité des prix, variant de 5 à 30 dirhams le kilogramme, révèle l'absence d'une véritable régulation et ouvre la porte à la spéculation.
Malgré les déclarations officielles fixant le prix maximal du sardine entre 17 et 20 dirhams durant la période de repos biologique, l'association a insisté sur le fait que la réalité sur le terrain révèle une différence marquée entre ces estimations et les prix appliqués aux consommateurs, soulevant des questions sur l'efficacité des mécanismes de régulation des marchés. Dans ce contexte, l'association a appelé les autorités compétentes de la région de Laâyoune-Sakia El Hamra à intervenir sans délai pour protéger le pouvoir d'achat des consommateurs, lutter contre les monopoles et les spéculateurs, et soutenir les acteurs du secteur pour atténuer la gravité de la crise. Elle a insisté sur la nécessité d'impliquer toutes les parties prenantes dans la recherche de solutions efficaces.
L'association a également appelé au respect des dispositions de la loi n° 31.08, qui prévoit la représentation des associations de protection des consommateurs devant les autorités compétentes, et a demandé un « véritable dialogue avec les organisations de défense des droits humains pour garantir la protection des consommateurs contre les fluctuations injustifiées des prix ». En outre, l'Association de Protection des Consommateurs a annoncé la mise en place d’un « guichet consommateur professionnel » pour recevoir les plaintes des citoyens, soit par e-mail à l'adresse [email protected], soit via le site officiel www.ampclaayoune.org.