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L’afflux de dattes en provenance de Tunisie et d’Algérie suscite la frustration des producteurs marocains

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À l’approche du Ramadan, les producteurs locaux du Maroc ont exprimé leurs préoccupations croissantes concernant l’afflux de dattes d’Algérie et de Tunisie sur les marchés marocains.

Le journal marocain Al Ittihad, affilié au parti politique de l’Union socialiste, a cité des données suggérant que les dattes d’Algérie et de Tunisie « inondent » les marchés marocains. Les données du journal soulignent que l’offre de dattes tunisiennes et algériennes au Maroc affecte les produits locaux.

« Les marchés de gros de dattes à Derb Mila’ à Casablanca connaissent cette année une offre sans précédent de dattes algériennes », a indiqué le journal aujourd’hui. Les dattes font partie des produits largement consommés pendant le Ramadan.

Les musulmans du monde entier mangent souvent des dattes au cours de leur premier repas pour rompre le jeûne, car elles sont pleines de minéraux et de vitamines qui offrent une bouffée d’énergie instantanée.

Citant des producteurs, le journal souligne que les fournisseurs sont « très actifs pour inonder les marchés locaux avec des dattes importées » dans un contexte de déclin des produits nationaux dû à la sécheresse et aux défis qui affectent le secteur au Maroc.

Les producteurs locaux ont également accusé les fournisseurs externes d’utiliser cette opportunité pour réaliser des « marges bénéficiaires élevées » en profitant du financement du gouvernement et de leur exonération fiscale sur l’importation de dattes.

« Les prix des dattes importées ont augmenté de manière significative cette année par rapport aux dattes locales », a ajouté la même source. Le journal a également cité Majid Abdel Salam, directeur d’une coopérative de données, qui a reproché au gouvernement l' »absence » d’une politique claire visant à améliorer la production du secteur national.

Adel Salam a également accusé le gouvernement d’être responsable de ce « chaos », soulignant que le cabinet devrait s’efforcer de soutenir les infrastructures nécessaires à la production et à la commercialisation. L’année dernière, le ministère marocain de l’agriculture a déclaré que le royaume nord-africain visait à doubler sa production d’ici 2030 pour atteindre 300 000 tonnes par an.

Le Maroc a produit 149 000 tonnes en 2021.Le gouvernement s’est également engagé à prendre des mesures pour améliorer l’industrie, soulignant que l’objectif d’augmenter la production locale fait partie de la mise en œuvre de la nouvelle stratégie Génération Verte 2020-2023. Dans le cadre de cette stratégie, le pays cherche à planter cinq millions de plantes, dont trois millions de plantes traditionnelles.

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