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La Confédération Démocratique du Travail (CDT) a appelé, dans un communiqué publié le mercredi 4 décembre 2024, ses militantes et militants à se mobiliser massivement pour participer aux rassemblements de protestation prévus les 14 et 15 décembre dans toutes les régions du pays. Ces manifestations visent à dénoncer ce qu’elle qualifie de "reculs graves" concernant les acquis sociaux et les droits, notamment en lien avec le projet de loi sur le droit de grève et les pensions des retraités.
La CDT a fermement condamné ce qu’elle considère comme un "abus de majorité parlementaire" de la part du gouvernement, après l’adoption du projet de loi organique sur le droit de grève sans concertation préalable dans le cadre du dialogue social. Elle a souligné que cette démarche contredit les exigences de ratification de la convention internationale n°87 relative aux libertés syndicales, ainsi que les principes constitutionnels et les engagements internationaux du pays.
La confédération a également exprimé son insatisfaction face aux amendements apportés par la Commission des secteurs sociaux à ce projet de loi, estimant qu’ils n’ont pas altéré le caractère "restrictif" du texte. Elle a déploré l’absence de prise en compte des avis du Conseil économique, social et environnemental, du Conseil national des droits de l’Homme, ainsi que des recommandations du Comité des libertés syndicales de l’Organisation internationale du travail.
La CDT a demandé au gouvernement de relancer le dialogue social et de reprendre les négociations autour du projet de loi organique sur le droit de grève, tout en abordant les dossiers sociaux et les revendications en suspens. Elle a également critiqué l’exonération progressive des pensions de retraite de l’impôt sur le revenu, estimant qu’elle reste insuffisante pour assurer une véritable justice sociale. Elle a plaidé pour une revalorisation du montant minimal des pensions et leur indexation sur le taux d’inflation.
Par ailleurs, la CDT a dénoncé la décision d’intégrer la CNOPS à la CNSS sans consultation préalable dans le cadre du dialogue social, qualifiant cette initiative de violation de l’accord du 30 avril 2022 et d’atteinte aux droits des assurés.
La Confédération a affirmé son engagement à mener toutes les initiatives nécessaires pour défendre le droit de grève et faire face aux tentatives de restriction de ce droit. Elle a appelé l’ensemble de ses militantes et militants à se mobiliser et à participer activement aux actions et manifestations qui seront annoncées par le Front de défense du droit de grève.