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L'organisation des victimes du Comité provisoire pour la gestion des affaires de la presse et de l'édition a annoncé qu'elle organisera un rassemblement de protestation le vendredi 12 janvier à 10 heures devant le siège du ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, à Rabat.
Le même jour, à 11 heures, un rassemblement est également prévu devant le siège du Conseil national de la presse à Souissi, à Rabat, contre ce qu'elle considère comme le refus de renouveler la carte de presse professionnelle pour des centaines d'entreprises et de journalistes professionnels sans justification, malgré l'obtention de la carte de presse depuis plusieurs années et la fourniture de tous les documents requis cette année, d'une part, et en raison de l'absence d'intervention du ministère de tutelle pour rectifier la situation, selon les déclarations de l'organisation, d'autre part.
L'organisation a affirmé, sur la base de données confirmées, que la commission provisoire, présidée par Younes Mjahed, président sortant du Conseil national de la presse, a mis en place un étrange "système particulier" en contradiction avec de nombreuses dispositions légales de la loi sur la presse et l'édition, en particulier la loi sur le régime des journalistes professionnels. Il a délibérément visé l'ensemble des journalistes, des professionnels et des institutions de presse marocains.
L'organisation a regretté que le ministère de tutelle ait adopté une attitude passive depuis la mise en place de ce système particulier, traitant cette situation inacceptable avec indifférence et ignorance. Elle a critiqué le comportement du ministère qui a exclu une grande partie des journalistes et des petites et moyennes entreprises de presse, les privant ainsi de leur droit garanti par la loi marocaine. L'organisation a dénoncé la politique d'indifférence et d'ignorance du ministère, le tenant pour pleinement responsable des conséquences de sa gestion de ce dossier et de sa légitimité.
L'organisation a également noté que le Conseil national de la presse n'a pas publié, depuis sa création en 2019, la liste des journalistes titulaires de la carte de presse, ainsi que les journalistes bénéficiant de la carte de train gratuite chaque année, conformément à l'article 27 de la Constitution marocaine, à la loi 13.31 relative au droit à l'information, et à l'article 10 de la Convention des Nations unies contre la corruption, qui oblige les administrations publiques à permettre aux citoyens d'accéder à l'information. La coordination a rappelé que le ministère de tutelle avait l'habitude de publier ces listes sans la présence de cette loi, qui n'a été publiée au journal officiel qu'en 2018.
La coordination a également constaté que le comité intérimaire a mélangé les conditions de l'aide publique à l'entreprise de presse (selon le décret) et les conditions de la carte de presse professionnelle (selon la loi) et a commencé à planifier et à légiférer en dehors des règles et des bases légales sans aucun contrôle.
En ce qui concerne le soutien public, le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mohamed Mehdi Bensaid, a révélé que le soutien exceptionnel aux entreprises de presse et d'édition pour les années 2020, 2021 et 2022 s'élevait à 716 millions de dirhams, couvrant le paiement des salaires des journalistes et des employés, ainsi que la couverture de certaines autres dépenses de gestion, après que les entreprises de presse ont renoncé au paiement de leurs salaires. La valeur du soutien public alloué à la presse en 2023 s'est élevée à 63 millions de dirhams, soit une augmentation de 177 millions de dirhams.
Quant au nouveau décret sur le soutien aux entreprises de presse au Maroc en 2024, il est passé de 63 millions de dirhams à 240 millions de dirhams, soit 24 milliards de centimes. Cependant, ce décret impose des conditions et des engagements déraisonnables et injustes aux entreprises de presse, et conduira sans doute à l'exclusion d'un grand nombre de journaux écrits et de sites web sérieux et actifs, qu'ils soient nationaux ou régionaux, sans tenir compte de la réalité de ces petites et moyennes entreprises de presse.
Dans ce contexte, la coordination a de nouveau appelé le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication à publier les montants financiers des aides publiques de manière détaillée et transparente, selon chaque média, pour les années 2020, 2021, 2022 et 2023, comme l'a fait précédemment le ministère de la Culture et de la Communication, dans le cadre du droit à l'information.