L’international marocain et joueur du Paris Saint-Germain, Achraf Hakimi, fait face à une nouvelle évolution dans l’affaire judiciaire qui le vise depuis février 2023. Le jeudi 1er août, le parquet de Nanterre a officiellement requis son renvoi devant la cour criminelle des Hauts-de-Seine pour des faits présumés de viol. Cette requête, si elle est acceptée par le juge d’instruction, ouvre la voie à un procès au pénal.
L’affaire remonte à la nuit du 25 février 2023. Une jeune femme française de 24 ans affirme s’être rendue au domicile du joueur, à Boulogne-Billancourt, après avoir échangé pendant plusieurs semaines avec lui sur Instagram. Selon son témoignage, la rencontre a dégénéré rapidement vers un « comportement sexuel contraint », impliquant des attouchements non consentis, puis un viol, malgré ses protestations.
La plaignante a quitté les lieux précipitamment, envoyant un message de détresse à une amie venue la récupérer. Le jour même, elle a livré un témoignage à la police, sans déposer plainte formelle à ce moment-là. Elle a par la suite fourni des messages à ses proches, attestant d’un état de choc psychologique consécutif à l’incident, selon la presse française.
Le 3 mars 2023, Achraf Hakimi a été placé en garde à vue avant d’être mis en examen pour viol par un juge d’instruction. Il a été remis en liberté, sous contrôle judiciaire.
Depuis le début de l’enquête, le joueur nie catégoriquement les faits qui lui sont reprochés, les qualifiant de « pure invention destinée à un chantage financier ». Dans un entretien accordé en janvier 2025 à un vidéaste marocain, il déclarait :
« Quand on réussit, on devient une cible facile. Certains ont tenté de m’extorquer, mais j’ai confiance en la justice. »
De son côté, l’avocate de la plaignante, Me Rachel-Flore Pardo, s’est félicitée de la décision du parquet, saluant « une étape décisive qui valide la parole de la victime, après un an et demi d’enquête ».
À l’inverse, Me Fanny Colin, avocate d’Achraf Hakimi, s’est dite « sidérée » par les réquisitions du parquet, qu’elle juge « incohérentes et infondées au regard des éléments du dossier ». Elle souligne que des expertises psychologiques ont révélé des « contradictions majeures » dans le récit de la plaignante, et assure que son client « reste serein et confiant ». Si la procédure devait se poursuivre devant la cour criminelle, elle affirme que « tous les recours juridiques seront engagés ».
Le Paris Saint-Germain, pour sa part, n’a pas réagi officiellement aux derniers développements, se contentant jusqu’ici d’exprimer son soutien à son joueur et sa confiance en la justice.
Si le procès a lieu et débouche sur une condamnation, Achraf Hakimi encourt une peine allant jusqu’à 15 ans de réclusion, conformément au droit pénal français.