En partenariat avec la France, le Maroc investit 20 milliards de dirhams pour créer une station d’hydrogène à Dakhla
Un groupe de délégués français de la société « Hydrogène France » est arrivé au Maroc pour poursuivre les discussions concernant le projet « Dunes Blanches » prévu au cœur de la région Dakhla-Oued Ed-Dahab, avec un investissement initial dépassant les 20 milliards de dirhams (2 milliards de dollars), avec des responsables de la société marocaine « Falcon Capital Dakhla ».
Le Maroc aspire à devenir un leader dans la production d’hydrogène vert, dans le but de l’exporter vers l’Europe et de l’utiliser également pour la production d’engrais, conformément aux instructions du roi Mohammed VI, qui a appelé dans son dernier discours commémorant son accession au trône à « accélérer la mise en œuvre (du projet), avec la qualité nécessaire, afin d’exploiter les qualifications dont le pays regorge, et de répondre aux plans des investisseurs mondiaux dans ce secteur prometteur ».
Le carburant hydrogène peut être produit, selon les sites spécialisés, à partir de gaz naturel, de biomasse ou d’énergie nucléaire. Il est considéré comme un carburant vert lorsque les particules d’hydrogène sont séparées de l’eau en utilisant de l’électricité provenant de sources d’énergie renouvelables telles que l’énergie solaire et l’énergie éolienne, qui ne produisent pas d’émissions de carbone. Il peut également être utilisé comme carburant pour les transports ou dans un certain nombre d’industries telles que l’acier, le ciment et l’industrie chimique.
Majid El Salimani, fondateur et président de Falcon Capital Dakhla, souligne l’importance du projet des Dunes Blanches, qu’il considère comme une expression concrète de l’engagement du Royaume en faveur de l’énergie verte et de la création d’une industrie plus propre, plus brillante et plus durable pour le Maroc.
Il explique que « pour mettre en œuvre ce projet de la meilleure façon possible, près de deux années entières ont été consacrées à l’étude de faisabilité », ajoutant que « ces deux dernières années, nous avons pu définir la conception initiale du projet ainsi que sa mise en œuvre progressive sur une superficie totale prévue de 150 000 hectares ».
Salimani précise que cette conception a été réalisée grâce à un certain nombre de mesures et à la réalisation d’une étude préliminaire d’impact environnemental et social visant à identifier les zones animales et végétales sensibles de la région.
Un rapport antérieur du ministère de l’économie, publié en août dernier, indique que le Maroc consacrera environ 1,5 million d’hectares de propriété publique à partir de 2022 pour accueillir huit projets d’hydrogène et d’ammoniac vert, en prévision d’une collaboration attendue avec des investisseurs intéressés de l’Inde, du Royaume-Uni et de la France.
Pour sa part, Damien Havard, PDG de « HDF ENERGY », a souligné que ce partenariat entre « Falcon Capital Dakhla » et « Hydrogène France » (HDF ENERGY) est basé sur des compétences complémentaires, notant que « la collaboration avec ‘Falcon Capital Dakhla’ représente une synergie parfaite entre deux structures intégrées, qui permettra au Maroc de produire un hydrogène vert parmi les plus compétitifs au monde ». L’ambition du projet « White Dunes » est de devenir un symbole de durabilité et d’innovation.
Pour sa part, Anas Belmaamoun, associé gérant de Falcon Capital Dakhla, souligne cette ambition en indiquant que « White Dunes » dépasse de loin le simple cadre d’un projet énergétique ordinaire.
Il souligne qu’il contribuera à remodeler l’avenir de l’énergie verte au Maroc et à l’échelle internationale, d’autant plus que Dakhla se caractérise par des vents de 10 m/s en moyenne à une hauteur de 100 mètres, ce qui la place dans la catégorie « Classe 1 » pour la production d’énergie éolienne.
Le projet « Dunes Blanches » incarne l’ambition de réaliser une production d’hydrogène vert parmi les plus compétitives au monde. Prenant en compte les caractéristiques exceptionnelles de la région de Dakhla-Oued Ed-Dahab, le projet vise à atteindre une capacité de 10 gigawatts d’énergie éolienne, 7 gigawatts d’énergie photovoltaïque et 8 gigawatts d’énergie électrolytique.