Le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation a procédé à la nomination de Mohamed Ebn Touhami en tant que président par intérim de l’Université Ibn Tofaïl, en remplacement de Mohamed Larbi Kerkeb, récemment démis de ses fonctions à la suite de la vive polémique suscitée par la cérémonie de remise des diplômes organisée au sein du campus, laquelle comprenait une prestation artistique animée par des “cheikhates” et des danses au rythme de la musique populaire.
Le professeur Mohamed Ebn Touhami est actuellement doyen de la Faculté des sciences de l’Université Ibn Tofaïl à Kénitra. Il a précédemment dirigé le Centre d’innovation universitaire entre 2014 et 2019. Titulaire d’un doctorat d’État en sciences obtenu au Centre national de la recherche scientifique (CNRS) à Paris en 2000, il est considéré comme une figure académique de référence au sein de l’établissement.
La décision de mettre fin aux fonctions de Kerkeb a été prise mardi dernier par le ministre de l’Enseignement supérieur, Abdelaziz El Medaoui, avec l’approbation du chef du gouvernement. Elle fait suite à une vague d’indignation provoquée par l’organisation d’une cérémonie de fin d’études sur le campus, largement critiquée pour ses choix artistiques, qualifiée dans les médias et sur les réseaux sociaux de « scandale des cheikhates ».
Cet événement, tenu sans respecter les normes académiques en vigueur, a été perçu comme une atteinte à la dignité et à l’image de l’université en tant qu’institution publique de l’enseignement supérieur.
À l’issue d’une évaluation administrative et politique menée par le ministère, il a été conclu que la responsabilité incombait au président sortant pour avoir autorisé la tenue d’un événement jugé incompatible avec la vocation et la réputation de l’espace